“THE RIGHT MAN AT THE RIGHT PLACE”
La campagne présidentielle est lancée ! Chacun doit désormais se déterminer afin de choisir le candidat qui répond le mieux à ce qu’il attend pour forger notre pays, demain.
Pour ma part, je reste dans l’expectative. Quel dommage que nous n’ayons pas eu la Margareth THATCHER ou le Ronald REAGAN qui aurait eu le cran d’assumer l’impopularité inhérente à la mise en œuvre d’une politique salutaire pour la France. Vomis par nos penseurs de gauche, eux-mêmes relayés généreusement par nos médias, ces leaders politiques ont su redresser leur pays tant et si bien que leurs successeurs, même issus de leur propre opposition, ont repris leur sillon tout en apportant leur singularité. Le gros œuvre avait été fait. En clair, tel le sculpteur, avant de passer au scalpel si je puis dire pour affiner la silhouette, il convient de modeler à la masse la matière brute que l’on souhaite transformer. L’inverse n’est pas vraiment possible…
Que vois-je aujourd’hui ?
Un candidat, président de la République, qui n’a pas su ou voulu engager la rupture que l’on attendait de lui et pour laquelle il avait été élu. La situation en termes d’immigration et d’insécurité le prouve mais également le renoncement en matière d’éducation nationale, de culture, et de conception de notre société. Nous attendons le programme mais à vouloir satisfaire tout le monde, je crains que nous ne retombions dans les mêmes travers déjà connus.
A gauche, un candidat socialiste qui, comme tous ses prédécesseurs, n’a pas le courage d’expliquer aux français la réalité du monde tel qu’il est et tente de leur faire croire qu’il va changer le monde tout seul. Il n’est pas besoin d’en rajouter. Nos trente-cinq heures et tout le reste sont là pour nous rappeler que nous ne faisons pas le monde, nous vivons dedans en essayant d’impulser certaines idées. Encore faut-il pour cela donner envie c’est-à-dire parler en haut de la montagne et non en bas comme nous le sommes de plus en plus.
Pour le reste, un candidat du Centre qui essaye de nous faire croire que l’on peut être ni ici ni ailleurs mais partout. On est perdu.
Quant aux autres ? SI je reconnais une certaine sincérité qui transparait dans le candidat placé à la gauche des socialistes, je ne crois guère au grand soir français bousculant le monde… De l’autre côté, la droite nationale, il manque la profondeur. Le programme économique reste incertain, le rejet de l’ancien état d’esprit timide et la carrure fragile, comme l’a encore prouvé lors de l’émission politique de France 2 cette posture ridicule consistant à ne pas débattre avec un candidat… Quels que soient les griefs à son encontre, il était loisible d’en faire part devant l’ensemble des téléspectateurs et cela aurait été plus efficace que ce numéro auquel nous avons eu droit. Je ne regarde plus depuis de nombreuses années la soirée des Césars car j’en avais assez d’être pris en otage au cours de l’émission par des interruptions syndicales qui m’insupportaient car totalement déplacées à cet endroit. Alors, subir cela encore, dans un autre contexte, quelle tristesse ! Le format politique de la nouvelle émission de TF1 étant déjà rasoir, si l’on doit subir des grèves de débat sur FRANCE 2, alors, je vais cesser de m’intéresser à la campagne, du moins à la télévision…
Vous l’avez compris, j’ai de la peine une nouvelle fois pour mon pays. Ne verra-t-on pas se lever l’homme ou la femme capable d’affronter les réalités que traverse la France, sans refuser d’assumer les débats qui se posent, quelle qu’en soit leur nature, abattage rituel halal ou non par exemple...
Nos médias accepteront-ils de dire la vérité telle qu’elle est, quitte, ensuite, mais seulement ensuite, à nous donner leur interprétation. Mais après avoir rapporté les faits, rien que les faits. Je jure de dire la vérité, rien que la vérité, je le jure…
J’aimerais tant pour mon pays que se présente « the right man at the right place » ! Comment ne pas voir qu’un jour, ce ne sont pas seulement les plus fortunés d’entre nous qui partiront mais aussi tous ceux qui auront perdu espoir dans leur pays et dans la capacité de leurs compatriotes à accepter de voir la réalité telle qu’elle est et d’y faire face.
Nous ne voulons pas d’un président élu par défaut mais d’un président choisi par conviction.
Patrick CLEMENT
Boulogne, le 27 février 2012