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ALLIANCE REPUBLICAINE DE PROGRES

QUEL EST NOTRE AVENIR ? 

26 Juin 2023 , Rédigé par Patrick CLEMENT

« Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. » aurait affirmé le général de Gaulle en 1959 à Alain Peyrefitte.

Au XXième siècle, une telle affirmation apparaissait comme une évidence à l’immense majorité de nos concitoyens si ce n’est la totalité tant ceux qui ne se reconnaissaient pas dans cette définition en validait la véracité.

Je ne perdrai donc pas mon temps à ergoter sur cette évidence. Les Nations étaient formées de manière générale de peuples homogènes à travers le monde. C’est un constat. Ce qui m’intéresse, c’est d’analyser le bouleversement qui s’est produit en un peu plus d’un demi-siècle, principalement en Europe mais évidemment pas seulement puisque, notamment, les Etats-Unis, le Canada, l’Australie,… ont été entraînés eux aussi dans ce maelström civilisationnel.

Souhaitant aller à l’essentiel et m’intéresser à la réalité du sens de cette évolution, je m’attacherai à la définir en termes simples qui pourront paraître caricaturaux à certains, mais ce qui m’importe c’est le raisonnement sur le long terme et non les arguties circonstancielles…

Pour prendre l’exemple de la France, certains de nos « nouveaux » compatriotes, c’est-à-dire nouvellement français, ou issus de parents venus d’ailleurs, singulièrement d’origine extraeuropéenne, ont du mal à comprendre, ou à accepter peut-être, ce que peuvent ressentir ce que nous appellerons par commodité les Français de souche. Et pourtant, au fond, c’est simple à comprendre.

Pour parler clair, et personnaliser le propos, je suis né dans ce pays tel que décrit par Charles de Gaulle ci-dessus. En effet, dans les années 1960, et bien sûr depuis des siècles, la France était bien encore ce pays ainsi désigné : peuple européen de race blanche,... En fait, chaque pays était formé, dans ses grandes masses, d’un peuple homogène. Ainsi, pour celui qui voyageait en Europe, il pouvait reconnaître à ses traits physiques un Italien, un Espagnol, un Allemand, un Hollandais, un Suédois,… Les choses étaient simples. En général encore une fois c’est-à-dire pour ce qui concerne la très grande majorité de la population des pays considérés.

L’évolution du monde, avec le développement de la mondialisation, se traduisant par des déplacements de populations d’une importance considérable et dans un temps très court à l’échelle des peuples, a entraîné une mutation dont il nous faut analyser les conséquences avec lucidité. Et surtout, ne pas les nier…

Auparavant, osons affirmer que cette évolution est le fruit d’une volonté pas toujours exprimée mais que je considère comme évidente d’une élite à la fois administrative et économique et financière. Elite administrative car l’idéal d’une gouvernance mondiale imposait l’idée d’une dilution des Nations pour favoriser ce mélange de populations qui, alors, ne s’identifieraient plus à une Nation en tant que telle, mais rechercheraient un ordre plus global qui répondrait mieux à leur « citoyenneté mondiale », quasiment exclusive de toute autre citoyenneté. Elite économique et financière en vertu d’une règle simple selon laquelle un consommateur est un consommateur, ici et partout dans le monde. J’essaie de voir les choses avec recul et je me dis également que cela traduisait aussi une volonté de tourner le dos aux affrontements destructeurs auxquels nos Nations civilisées occidentales s’étaient livrées au XXième siècle. Mais l’enfer est-il pavé de bonnes intentions ? Telle est la question.

Ce qui est certain, c’est que ce mouvement de brassage de populations d’origines ethniques diverses s’est intensifié avec la bénédiction de toutes ces élites qui, dans leur propre univers, constatait la bonne harmonie entre celles-ci. Mais ce qui est vrai dans des cénacles restreints ou des univers favorables à cette bonne entente le reste-t-il au sein de Nations plus vastes et plus complexes, surtout lorsque la loi du temps rapide ne favorise pas une assimilation harmonieuse mais plutôt un véritable communautarisme, naturel au demeurant ? Qui se ressemble s’assemble. C’est une loi naturelle. Ce n’est que lorsque les conditions d’osmose sont possibles que celle-ci peut se réaliser. Une petite minorité plongée dans une majorité finira par s’y intégrer et s’y sentir en pleine harmonie, mais souvent après une génération ou deux, voire plus, soumises à ce traitement. Et c’est là que le bât blesse. Nous n’avons pas donné du temps au temps. En admettant même que cet idéal poursuivi par nos élites internationales soit considéré comme une évolution naturelle et positive de l’histoire de notre Humanité sur le long terme, cette précipitation n’a-t-elle pas engendré ce volcan sur lequel reposent désormais nos Nations, en particulier nos Nations occidentales, mais pas seulement ?

Oui, rentrons dans le vif du sujet. Il s’agit d’une révolution qui n’est pas facile à accepter pour les peuples de souche. Autant, il était facile de s’accommoder d’une absorption progressive de populations aux caractéristiques ethniques différentes dans la mesure où cela se faisait progressivement, autant une arrivée significative et régulière vient percuter la vision que ces populations de souche pouvaient avoir de leur pays et de leur population attachée originellement à ce pays. Et pourquoi ne pas dire aussi que la différence de couleur de peau marquée par ces différences ethniques et aussi la différence de religions venaient encore compliquer ce processus.

S’agit-il de racisme ? On pourrait le penser mais je l’attribue plus volontiers à ce sentiment naturel d’appartenance à une Nation et à un peuple aux caractéristiques générales, ethniques pour simplifier, et majoritaires qui est à prendre en compte. Autant dire que la population de n’importe quel pays voyant en quelques décennies son homogénéité ethnique, et plus encore, la dominante ethnique de son pays, modifiée serait soumis à la même réaction naturelle. On l’a vu avec la réaction récente du président tunisien qui s’inquiétait de voir des populations d’origine subsaharienne modifier la nature de son pays à travers le changement de composition de sa population originelle. Mais ce serait vrai pour tout pays et pour toute population, soyons honnête. Imaginons ainsi qu’en Iran, vers 2050, des européens de religion chrétienne qui auraient immigré durant les trois décennies précédentes se retrouvent représenter plus de 50% de la population. Que penseraient les Iraniens de souche ? Comment réagiraient-ils ? Voilà, la question est posée, et la réponse peu évidente…

La vraie problématique est donc de savoir si nous ne sommes pas allés trop vite et s’il ne faudrait pas ralentir, voire stopper, le processus pour donner du temps afin qu’une véritable assimilation puisse se produire. En effet, le risque de confrontation entre ces communautés ethniques différentes au sein d’un même pays n’est pas à écarter d’un revers de main. Le processus est déjà certes bien entamé mais nous voyons bien qu’il peut encore s’accélérer et s’amplifier. Est-ce bien raisonnable ?

Il faut bien dire par ailleurs que ces évolutions se font dans un monde qui ne connait pas partout le même processus de brassage de populations aux origines diverses. Les Chinois, par exemple, ou les asiatiques de manière générale, ne connaissent pas cette même évolution avec une telle intensité. En Inde non plus. En Afrique subsaharienne, non plus, etc. Cela veut dire que notre monde sera confronté dans les décennies à venir à deux sortes de tensions. Une tension interne aux Nations, voire continents, qui auront en leur sein des populations d’origine ethnique différente. Et une tension potentielle entre ces mêmes Nations et continents avec d’autres Nations et continents aux populations plus homogènes ethniquement.

Plutôt que de refuser de voir cette réalité, ne conviendrait-il pas de l’aborder sereinement ? A moins que ceux qui en sont à l’initiative ne le souhaitent pas pour que leur vœu évoqué au début de ces développements puisse mieux se réaliser, ce qui expliquerait a posteriori le déni de réalité opposé depuis plus de quarante ans à ceux qui alertent sur les risques d’un tel basculement de population. Mais quelle prise de risque si c’est le scenario pessimiste qui se réalise.

Je ne voudrais pas taire une interrogation qui émerge compte tenu des fortes évolutions démographiques en cours à travers le monde. On peut en effet se demander si les populations de race blanche ne risquent pas de devenir minoritaires en Occident même, et pourquoi pas un jour de quasiment disparaître. Il s’agit d’une projection sur le long terme mais en un siècle, deux, ou plus, rien ne dit que cela ne soit pas possible. Après tout, les civilisations sont mortelles mais aussi les races. Après avoir marqué le monde de sa domination pendant quelques siècles ou millénaires, le retour en force de civilisations anciennes et le brassage de populations pourraient avoir raison de la race blanche. Certains trouveraient que ce serait bien mérité sans doute…

Pour revenir au temps présent, je voudrais évoquer une évolution qui m’inquiète. Le sort de la démocratie, toute fragile et toute récente finalement au sens de l’histoire, me semble menacé. Il est certain que pour nos élites, qu’elles soient administratives ou économiques et financières, devoir se soumettre à ce jeu démocratique constitue une souffrance. Comment peut-on s’en remettre à des populations qui n’ont pas les capacités cérébrales ni les savoirs utiles au processus décisionnel ? Sans revenir sur des précédents articles de mon blog, je considère qu’il est toujours possible de vulgariser tout problème afin de le rendre accessible au plus grand nombre et de favoriser ainsi une prise de décision dans un sens ou dans l’autre. C’est une contrainte, certes, qui ralentit ce processus décisionnel et qui nécessite de la pédagogie, mais je crois que cette forme de gouvernance reste la plus adaptée à une évolution cohérente, même si j’en mesure bien les faiblesses et les difficultés.

Le trait dominant de cet affaiblissement démocratique réside selon moi en partie dans la perte de dynamisme du débat contradictoire qui doit pourtant assurer l’émergence des opinions publiques. J’en prendrai quelques exemples en pointant du doigt le manque d’espace accordé à une opinion contradictoire, notamment dans l’espace médiatique. Il s’agit juste d’évoquer certaines thématiques sans rentrer dans le détail ni surtout sans avoir la prétention de trancher mais juste pour signaler ce qui me semble témoigner de cette défaillance.

Le premier thème, l’Islam. Je regrette que tout débat sur l’Islam soit de plus en plus proscrit dans notre pays. J’ai vécu mes années d’études lycéennes dans les années 1970 et chacun était libre de contester par exemple le caractère véridique de la résurrection du Christ. Aujourd’hui, évoquer les différents ouvrages consacrés à Mahomet et à son parcours guerrier ainsi qu’à ses mœurs particulières serait proche du blasphème. De même, dès les premiers siècles, le Coran avait été analysé par des exégèses comme relevant de différentes sources bien déterminées, sans compter que la rigueur et la multiplicité des interdits en matière de mœurs donnait une tonalité particulière à ce texte. Pourquoi ne peut-on plus discuter librement de ces questions ? Les musulmans ont le droit de profiter de points de vue différents sur leur religion. Ils pourraient ne pas les écouter le cas échéant et surtout passer outre éventuellement, en mettant en avant leur foi plutôt que l’analyse scientifique, comme le font les chrétiens également lorsque la possibilité même de la résurrection est contestée. Mais au moins, le libre débat leur serait offert.

Le deuxième thème, le réchauffement climatique. Toutes les prises de position fragilisant le caractère anthropologique de ce réchauffement ou bien relativisant le phénomène sont proscrites des grands médias d’information. Pourquoi ? Nous savons que lors du siècle dernier, voire du dernier millénaire, nous avons vécu des périodes de réchauffement climatique. Nous savons aussi que sur une échelle de temps long propice à une analyse scientifique du climat, des centaines de milliers d’années, voire des millions, les variations climatiques ont été considérables. N’avons-nous pas le droit à un débat contradictoire libre entre scientifiques sur un tel sujet ? Poser un bon diagnostic est aussi la garantie de mettre en œuvre les mesures les plus adaptées.

Le troisième thème, le wokisme. Là encore, tel un tsunami qui emporterait tout sur son passage, émettre une opinion dissidente sur le sujet revient à vous faire ostraciser. Abordons le débat en toute transparence sans céder aux injonctions.

Le quatrième thème, les vaccins utilisés lors de la pandémie du covid 19. N’est-il pas possible de revenir aujourd’hui sur leur utilité, sur leurs effets secondaires,… sans risquer une crise de nerf ? Il en va de la gestion la plus efficace possible d’une nouvelle pandémie.

Le cinquième sujet, le conflit en Ukraine. Pourquoi rejeter de manière catégorique le rôle de l’Occident, en particulier des Etats-Unis, dans le déclenchement de cette crise. Tout est-il blanc ou noir ? Le poids de cette forme de propagande évacue tout espace de libre confrontation des idées et des points de vue.

Autant de thèmes sur lesquels je ne cherche pas à faire valoir un avis plutôt qu’un autre, même si j’imagine que vous devinez de quel côté penche mon cœur, mais c’est surtout un cri d’alerte sur la défaillance de notre débat contradictoire qui doit interpeller. Une démocratie digne de ce nom ne peut pas se passer de débats contradictoires libres.

Pour revenir à notre sujet principal, voilà donc un avenir complexe qui nous attend mais moins complexe finalement, peut-être, que celui qui se dessine à travers un certain nombre d’autres éléments. Et il m’importe de les mentionner ici brièvement pour une meilleure compréhension de ce que pourrait être notre avenir.

Tout d’abord, l’émergence dans sa réalité tangible si j’ose dire de l’intelligence artificielle. On le pressentait depuis longtemps et, pour ma part, j’aime me référer à ce film culte de Stanley Kubrick sorti en 1969, « 2001, l’odyssée de l’espace », dans lequel l’ordinateur, HAL, voulait modifier la mission assignée à l’équipage du vaisseau spatial, considérant que l’espèce humaine n’en était pas digne !

Si nous n’en sommes qu’aux balbutiements, et c’est déjà impressionnant, nul ne peut dire ce qu’engendrera une telle intelligence et surtout si elle ne deviendra pas une entité en tant que telle, non vivante, mais réelle. La question de la conscience ou non attachée à une telle intelligence ne doit pas nous empêcher de réfléchir à la possibilité d’une « vie » autonome qui ferait de la « machine » une concurrente de l’espèce humaine. En tout cas, il est clair que nous entrons dans un monde aux contours tout à fait nouveaux. Cela dit, pour les amateurs de livres de science-fiction, dès les années 1970, la richesse de ce genre littéraire permettait d’entrevoir des mondes aux contours incroyablement variés mais aussi potentiellement possibles à horizon certes lointain. Mais tout est relatif… En tout cas, aujourd’hui, la réalité rejoint la fiction !

Ensuite, après un déni officiel longtemps entretenu, la possibilité d’une vie extraterrestre, voire de manifestations sur terre d’une présence extraterrestre, est désormais admise au plus haut niveau des autorités officielles. D’ailleurs, qui pourrait penser raisonnablement que notre univers ne rescelle pas d’autres formes de vie et que cette rencontre entre l’espèce humaine et une vie extraterrestre ne soit pas possible ? Inutile de rentrer dans les détails tant le sujet mériterait de très longs développements. En tout cas, puisque nous sommes désormais familiarisés avec cette hypothèse, il est certain qu’une telle perspective serait une étape considérable non seulement dans notre compréhension de la vie, évidemment, mais aussi dans notre manière de concevoir notre vie sur terre, de manière tout aussi évidente. De multiples évolutions pourraient en découler, notamment sur le plan de notre organisation matérielle au sein de notre monde. Et nous pourrions évidemment apprendre énormément de cette mise en relation.

Et, enfin, sans que cet ordre corresponde nécessairement à une logique de préférence ou à un ordre chronologique…, rien n’empêche de penser que notre espèce humaine puisse avoir prochainement un accès plus grand à la compréhension d’autres dimensions dans lesquelles nous nous intégrons, selon moi. En d’autres termes, et beaucoup l’attendent et l’espèrent, nous pourrions connaître une prise de conscience de la réalité d’une temporalité de notre vie sur terre s’inscrivant dans une temporalité plus large après notre vie terrestre (et donc avant). Là encore, impossible de développer sans rentrer dans de longs débats sur toutes les potentialités qui s’offriraient à nous. Et, là encore, autant dire que notre conception de la vie, de l’univers, et de notre vie matérielle sur terre, en serait bouleversée.

Si j’aborde ces trois thèmes (on pourrait en évoquer d’autres), vous l’avez compris, ce n’est pas pour les développer, mais c’est surtout pour faire comprendre à tous que nous n’avons jamais été aussi proches, je crois, d’un saut significatif dans l’évolution de l’humanité. Et c’est pourquoi, si certains faits peuvent nous inquiéter, et parfois à juste titre, je crois que notre marche en avant est porteuse d’espoir. Et je dirais que, même si malheureusement, des tensions ou même des formes de chaos venaient à advenir, rien n’interdit de penser que nous ne pourrions pas parvenir à l’émergence d’une vie ensuite plus organisée et plus apaisée. Mais œuvrons tout de même pour éviter le chaos…

En tout cas, cette époque marquera peut-être dans l’histoire de l’Humanité le passage entre une forme de vie « préhistorique » et une vie plus « éclairée ». Que d’enjeux pour ces prochains temps, pour les prochaines générations. Ne serait-il pas temps de le comprendre pour nous organiser en conséquence et nous préparer à choisir les meilleures options pour que notre espèce humaine ait une évolution digne de l’univers visible et « invisible » dans lequel elle est immergée ?

Quelle excitation dirait les anglosaxons ! Et si les peurs sont légitimes, sachons les surpasser pour dessiner un chemin digne de notre intelligence humaine…

Enfin, pour avoir un panorama complet de ma réflexion sur le sujet, n’hésitez pas à vous reporter à mon petit opuscule écrit en 2014, « Les Sens de la Vie », accessible librement sur mon blog.

 

Patrick CLEMENT

BOULOGNE-SUR-SEINE, le 26 juin 2023

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