LE DROIT DE PENSER… MALGRE LA SECTE DES « PHOBISTES »
Oui, dans la République qui est la mienne, j’ai le droit de penser et d’exprimer ce que je pense… Mais ce droit de penser est-il accepté par tout le monde ? Assurément, non !
La lecture de l’interview de Richard MILLET dans LE FIGARO montre à quel point celui qui exprime une idée différente de celle autorisée par l’intelligentsia française, représentée aussi bien dans les milieux de l’édition que des médias, peut se retrouver mis au ban de la société, au sens propre et au sens figuré. Mais à partir de quand parle-t-on de dictature ? N’est-ce pas quand la liberté de penser et de s’exprimer vient à être étouffée. Cela fait déjà plusieurs décennies que c’est le cas, notamment sur les sujets sensibles tels que celui de l’immigration par exemple, mais cela a pris une ampleur selon moi inédite ces derniers temps.
Et les français qui sont dans leur grande majorité légalistes ne s’en rendent pas vraiment compte ou en tout cas, je l’espère, ne se rendaient pas vraiment compte de la censure exercée par cette haute autorité autoproclamée de la bien-pensance. Mais quelque chose est en train de bouger, je crois.
Je sais bien que ce discours n’est pas nouveau mais je me rends compte aussi qu’il a du mal à franchir les murs de la cité de ceux qui en sont déjà convaincus. Alors, je préfère me répéter espérant convaincre, par la preuve, ceux qui conservent une véritable ouverture d’esprit. Oui, Richard MILLET par son excommunication en est la preuve. Non, vous n’êtes pas seul comme vous semblez le penser ! Et d’autres, Alain FINKIELKRAUT plus récemment,…
Et je crois qu’il va falloir en finir avec la secte des « phobistes » toujours prompte à vous excommunier en vous affublant d’un « phobe » infamant selon le thème abordé. Homophobe, islamophobe,…
Ca suffit ! J’ai le droit de penser que le mariage homosexuel est une brèche dans notre conception de la société sans pour autant être qualifié d’homophobe. J’ai le droit de penser que Jésus n’était pas le fils de Dieu, n’a pas fait de miracles, n’est pas ressuscité, sans être traité de christianophobe (d’ailleurs, je constate que ce terme ou celui de catholicophobe n’est pas vraiment employé… cherchez l’erreur !). J’ai le droit de considérer que Mahomet n’était pas un vrai prophète mais un usurpateur de talent, que l’Islam est fondé sur la violence, la misogynie, des rituels infantilisants,… sans être traité d’islamophobe. Etc, etc…
Je veux pouvoir exprimer ma pensée, pour autant qu’elle soit argumentée, sans subir les foudres de notre secte « phobiste ».
Je sais bien que c’est le meilleur moyen trouvé pour éviter tout débat et toute remise en cause gênante d’une pensée qui montre clairement ses limites aujourd’hui. Mais je veux me battre pour cette liberté chèrement conquise par nos ancêtres et si peu partagée en fait dans le monde.
Mais ai-je encore le droit de penser cela… ?
Patrick CLEMENT
Boulogne, le 27 octobre 2013