FRANCOIS HOLLANDE CONTINUE COMME AVANT ; IL N’A RIEN COMPRIS !
L’espoir fait vivre, j’avais la faiblesse de croire à un sursaut. Non, François HOLLANDE n’a rien compris. Comme on dit, il est formaté pour la vie et ne peut plus s’échapper de son logiciel.
Il faudra donc le sanctionner de nouveau aux élections européennes. Plus durement encore, le plus sèchement possible. Un désaveu encore plus fort. A gauche, en s’abstenant ou mieux…, à droite en votant pour les listes d’opposition.
Mais revenons sur les suites de cette victoire électorale magnifique qu’a même tenté de camoufler, ou de faire oublier plus exactement, France 2 au journal de 20H00 le lundi soir en nous bombardant de reportages autour de la nomination d’un nouveau Premier Ministre. C’était donc la grande nouvelle, écartant du coup la réalité des conséquences électorales que l’on connaissait pourtant alors dans le détail. TF1, pour une fois, n’est pas rentré dans ce jeu-là. Le vent souffle de l’autre côté et TF1 est un bon cheval qui sait reconnaître le bon foin, euh la bonne écurie je veux dire…
Alors la vague bleue, avec toutes les nuances de bleu …, nous l’avons eue, c’est clair. Il est évident que les électeurs n’ont pas envoyé le même message, et je crois, sans se prendre pour des gouvernants. A chacun sa place, les électeurs votent, les élus gouvernent. En d’autres termes, je ne suis pas sûr que les électeurs envoient des messages complexes portant sur telle ou telle orientation économique. Ils sanctionnent les élus et demandent des résultats. Aux élus d’interpréter le cas échéant ce que cela veut dire en termes de politique économique, sociale, … à mettre en œuvre mais surtout en définissant les conditions de la réussite pour la politique engagée… ou à engager...
Alors, nous avons bien compris que ceux qu’on appelle écologistes - mais qui se rapprochent aujourd’hui de la gauche de la gauche, rouge, rouge vif, rouge sang…, comme on voudra - sont comme les socialistes de gauche ou les communistes. En clair, favorables à une politique de gauche comme on l’aime : faire payer les patrons et donner plus aux salariés, eh eh eh. C’est un peu caricatural mais cela permet de s’y retrouver.
François HOLLANDE serait désormais social-démocrate et entrainerait derrière lui l’autre frange du parti socialiste, encore majoritaire…, dans une politique dont les contours ne sont pas encore définis. Comme il nous le rappelle dans son premier discours suite aux résultats électoraux, c’est la faute à la Droite. Il a oublié la crise économique de 2008, et la merveilleuse politique économique qu’il a engagée depuis deux ans. Mais bon, plus c’est gros, plus ça passe. Ils sont tellement cons ces français, hein François. Ils vont bien gober ça.
Alors, au risque encore une fois de ne pas être original, voilà ce que je pense.
Ma première réaction est claire. Si vous vouliez dégouter un peu plus les français de la politique, c’est gagné. C’est déjà ça, me direz-vous. Une belle victoire pour François. Bravo, mon François. Bah oui, quoi, je jette les dés en l’air, pardon, les ministres, et je trie ensuite.
Qu’ai-je là ? Un Ministre de l’intérieur qui, en deux ans, a laissé l’insécurité se développer et a relancé l’immigration dite légale, qui viendra d’ailleurs mécaniquement renforcer l’immigration clandestine. Ah oui, c’est ballot, c’est la faute à Schengen, nous, on n’peut rien faire. Bah oui, quoi. Mais il parait que Manuel VALLS est le plus populaire de mes ministres. Ah ça, faudrait voir mon François. Si populaire, c’est tenir un discours sur la sécurité qui rassure les français, ça, pour sûr, ça facilite les scores obtenus par les instituts de sondage. Mais est-ce que cela ne veut pas dire tout simplement qu’en termes de discours, c’est ce qu’attendent les français et c’est pour cela qu’ils plébiscitent celui qui tient justement un tel discours. Mais quel rapport avec les résultats obtenus. Ah là, bien joué Manuel. Après avoir changé la méthode de calcul des chiffres de la délinquance (on sait jamais, on pourrait comparer avec les « autres »… avant…), il était temps de partir car ça va devenir de plus en plus difficile de faire croire que les chiffres s’améliorent même avec le nouveau système… Bravo, ouf, c’est le suivant qui va se prendre l’impopularité dans les dents, et pas moi, nah.
Mais le pire pour dégouter les français, c’est de voir une nouvelle fois, car la droite s’y entend également pour ces jeux de « passe-moi ton ministère, je te refile le mien », c’est de constater une nouvelle fois le désastre de la conception de leur mission qu’ont les femmes (eh oui, elles aussi, elles ont gagné aussi cette égalité-là, malheureusement…) et les hommes politiques français. C’est tout simplement incroyable et, je ne recherche pas l’originalité à tout prix, mais je n’ai vu aucun commentaire sur ce point essentiel. Quelle mascarade que ces échanges de postes !
Manuel VALLS prend la poudre d’escampette,… comme un voleur…, mais au moins, c’est parce qu’il a une « promotion » ! Mais les autres. Ah, une exception me direz-vous, la mère Duflot se barre d’elle-même. Oui, enfin, après avoir cassé son jouet en fragilisant le secteur immobilier, le mot est faible, il valait mieux dégager pour elle avant que la réalité de son échec ne lui retombe dessus.
Et les autres ! La mère PINEL se trouve un autre grain à moudre. C’est sûr, après un tel bilan flatteur… il faut lui permettre de déployer son immense talent ailleurs…
Bon, c’est vrai, certains restent et d’autres se font carrément virer. Peillon paye pour sa politique époustouflante. Mais le bon François n’a pas eu les… de virer la mère Taubira (« la pire d’entre nous » aurait-il pu dire…). Deux poids, deux mesures. Entre les deux, je vais vous dire, j’aurais même préféré garder le camarade Peillon parce que de toute façon, les syndicats feront bien ce qu’ils voudront avec le prochain ministre. En fait, elle doit vraiment tenir notre bon François par les… pour qu’il l’ait gardée. Ah, pardon, suis-je bête. Ca peut être sympa pour mettre des bâtons dans les roues de mon premier ministre que j’adore tant. Bah oui, la réussite, c’est bien, mais castrer un futur concurrent, c’est quand même pas mal aussi. Ca c’est sûr, il va nous l’assaisonner notre petit Manuel, le bon François. Et le petit Manuel, il n’est pas si bête que ça. Il a déjà commencé à expliquer aux français dans son interview au journal télévisé du soir de TF1 qu’il était là pour mettre en œuvre la politique du bon François. Une allégeance opportuniste à double détente…Vous avez compris, les p’tits gars… Eh oui, pas la mienne, alors si ça marche pas, faudra regarder du côté du bon François, moi je ne suis que celui qui met en œuvre les idées géniales de notre bon président de la République.
Bref, je ne vais pas vous faire un panorama complet du jeu de chaise musicale auquel on vient d’assister, et encore on n’a sans doute rien vu puisque la troupe des secrétaires d’Etat va rentrer en piste la semaine prochaine nous annonce-t-on, mais vous avez le mode d’emploi. Alors, ça fait un petit jeu pour quelques jours…
Pour être sérieux, bien que je l’étais même si je vous parais cynique, voire désabusé, je voudrais dire haut et fort que nos institutions n’y sont pour rien. Comme on l’apprend en droit, il y a la règle et la manière de l’appliquer. Ce n’est pas la faute de la Vème République si chaque Ministre prend ses fonctions en se croyant investi d’une sorte de mission divine, dans un domaine dans lequel la plupart du temps il n’a d’ailleurs aucune compétence, pour se précipiter afin de faire voter « sa » loi. Ah oui, c’est vrai, le monde attendait cette nouvelle loi comme le messie…. Faudrait-il alors modifier la constitution pour qu’un Ministre n’ait le droit d’engager une réforme qu’après avoir passé un an dans son Ministère, le temps qu’il comprenne quelque chose au secteur qu’il récupère ? Non, je ne le pense pas. C’est une question de bon sens. De même, est-il normal que tous ces génies déguerpissent au bout de deux ans en moyenne de leur Ministère une fois qu’ils ont marqué de leur emprunte législative la politique de leur périmètre d’intervention ? Je crois que tout cela est à revoir.
Et si j’aborde ce point, c’est parce que j’en viens à une question qui repasse en boucle. Ah mais mon brave, avec le quinquennat maintenant, on ne peut plus rien faire. Le pauvre Président n’a plus le temps. On se demande comment fait le Président de la principale puissance économique, militaire,… de ce monde, je veux parler bien sûr du président des Etats-Unis, dont le mandat n’est que de quatre ans. Oui, je sais, il a d’autres problèmes. Mais en quatre ans, on peut en faire des choses, alors en cinq. Surtout que nos Présidents, du coup, les utilisent pratiquement jusqu’au bout ces cinq ans. Et je vous renvoie à ces Ministres qui, au bout de deux ans, estiment avoir achevé leur tâche et réclament un nouveau jouet. De qui se moque-t-on ?
Bref, en un mot comme en cent, François HOLLANDE n’a rien compris. Il ne va pas plus gouverner la France qu’hier, il va faire de la politique, enfin, de la tambouille politicienne…
Rendez-vous donc aux élections européennes pour lui envoyer un nouveau petit coucou du pays. Ding-dong, coucou… ! C’est nous. Les français…
Patrick CLEMENT
Boulogne, le 3 avril 2014