UNE MAIN DE VELOURS DANS UN GANT DE FER
La pape FRANCOIS a raison de nous interpeller pour trouver des solutions afin de mettre fin aux catastrophes humaines engendrées par l’immigration clandestine, tel ce naufrage tout récent d’un bateau à destination de l’île de LAMPEDUSA. Notre civilisation a en effet le devoir de mettre un terme à ces tragédies en identifiant les causes et en proposant des remèdes adaptés.
Pour cela, il faut avoir le courage de raisonner avec logique sans oublier la compassion que nous devons à ces êtres humains désespérés. C’est donc avec une main de velours dans un gant de fer que nous devons agir.
Au-delà de l’émotion, il est clair qu’en dehors des beaux penseurs de salon, nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde ainsi que l’avait rappelé courageusement Michel ROCARD voici déjà deux décennies. L’Occident, et en premier lieu l’Europe, s’est montré particulièrement généreux en faveur des populations immigrées venant de tous les continents en recevant sur son sol, régulièrement, de nombreux candidats à la naturalisation. Par contre, il est clair que sa détermination a été mise en défaut concernant sa capacité à empêcher des immigrés clandestins, toujours plus nombreux, de venir menacer l’équilibre escompté en matière d’accueil et de capacités d’intégration. On en paye aujourd’hui le prix avec des nations européennes, notamment, déséquilibrées par cet afflux et, compte tenu du nombre trop important d’individus à intégrer, avec l’émergence désormais d’une absence de volonté d’assimilation de ces nouvelles populations aux cultures très éloignées des nôtres à l’origine.
La terre, oui, semblent nous dire ces nouvelles populations, nouvelles par leur arrivée ou par leur naissance, mais le peuple français et ses valeurs, non. Idem pour les autres pays européens. Nous ne pouvons pas l’accepter. Il nous faut donc désormais mettre fin, pour un temps en tout cas, à l’immigration légale, et stopper fermement l’immigration illégale.
Ces clandestins, dont nous ne voulons pas par définition puisqu’ils ont choisi la voie de la clandestinité pour entrer chez nous, doivent savoir qu’effectivement ils ne sont pas les bienvenus de cette manière. Non pas par méchanceté mais pour les raisons évoquées plus haut. Le respect de la légalité n’est-t-il pas d’ailleurs le premier signe d’une réelle volonté d’intégration…
Alors, comment faire ?
Tout d’abord lutter contre les filières d’immigration clandestine car les premiers coupables sont les frères de ceux dont la misère et le désespoir sont exploités. Mais chacun sait bien que, comme les mauvaises herbes qui repoussent aussitôt coupées, les filières renaîtront aussitôt qu’elles auront été démantelées. Ainsi, c’est bien la possibilité du profit qui doit être éradiquée, ce qui assèchera les flots qui alimentent ces esclavagistes de leurs congénères. Pour cela, il n’y a pas trente-six solutions. Il faut que le risque soit bien plus grand que l’espoir de réussir. Ainsi, les candidats se détourneront et les filières se disperseront.
Mais comment faire ?
Là encore, envoyer un message ferme et fort en ce sens et surtout se donner les moyens de reconduire dès leur arrivée les immigrés clandestins vers leur destination d’origine. Avec les satellites, et les moyens modernes de communication, il devrait tout de même être possible de localiser très rapidement par exemple le point de départ de telle ou telle embarcation. Surtout, et c’est là effectivement que l’Europe pourrait remplir sa mission qui constitue une de ses raisons d’être, il faudrait se doter des moyens humains et techniques pour être en mesure d’être réactifs immédiatement. Nous pouvons être sûrs que, malgré le sentiment de dureté d’une telle mesure, elle n’aurait en fait pas longtemps à être effectivement appliquée puisque, rapidement, les candidats comprenant qu’ils reviendraient à leur point de départ en ayant perdu leur argent pour le passage, se détourneraient de ces filières prospérant sur l’immigration clandestine. C’est le principe de prévention de la sanction ! Mais ce ne serait pas suffisant, il faut aussi agir auprès des Etats pourvoyeurs de ces pauvres êtres en déshérence.
Et comment faire ?
De nouveau, la main de velours doit se manifester dans un gant de fer vis-à-vis des pays qui suscitent ces élans de désespoir. L’initiative du précédent gouvernement visant à conditionner les accords de développement à un volet lié à la maîtrise de ces flux d’immigrés était intéressante. Je crois qu’il faudrait même aller plus loin en vérifiant, oui vérifiant, les conditions selon lesquelles notre aide est bien distribuée aux populations nécessiteuses. Après tout, c’est bien notre argent. Et personnellement, je me contrefiche du soupçon de relent soit disant de colonisateur qui pourrait être avancé, surtout par nos belles âmes de salon d’ailleurs. Il faut arrêter d’être naïf, ou stupide comme l’a été cet actuel gouvernement en mettant fin à cette initiative sans même l’évaluer ou avoir une politique alternative. Malheureusement, c’est une habitude pour eux de procéder de la sorte…
Ainsi, en menant de front la lutte contre les filières de l’immigration clandestine, en reconduisant à son point de départ tout immigré clandestin et en conditionnant nos aides financières aux Etats à la prise en compte d’une politique efficace destinée à résoudre les difficultés des populations candidates à l’immigration, je crois que nous pourrions contribuer à éviter des drames humains tels que celui, ou ceux en fait, que nous venons de vivre et que nous risquons de vivre encore sinon.
Ce n’est évidemment pas en envoyant un signal de faiblesse ou en facilitant l’accès de populations non désirées sur nos terres que nous ferions avancer cette cause. A moins de vouloir, tel l’empire romain, nourrir le déclin qui nous menace désormais concrètement si nous ne réagissions pas.
Ayons donc une main de velours dans un gant de fer pour respecter les valeurs de notre civilisation et en même temps assurer leur défense pour l’avenir afin qu’elles soient partagées par toux ceux qui vivent sur nos terres ; et favoriser en fait le développement des peuples sur leur propre terre, ce qui est leur première revendication et un de leur droits fondamentaux.
N’inversons pas l’ordre des choses et cessons de nous culpabiliser sans réagir !
Patrick CLEMENT
Boulogne, le 6 octobre 2013