MIEUX QUE FACEBOOK : 200 000 AMIS EN CHAIR ET EN OS !
Merci Nicolas d’avoir apporté cette belle lumière dans ce ciel assombri, enfin illuminé aujourd’hui par un beau soleil de printemps. Le soleil des victoires, à l’aube de cette victoire célébrée le 8 mai prochain sur la barbarie humaine qui s’était déchaînée sur notre continent européen, et bien au-delà, faisant des millions de mort qui nous ont tant fait défaut pour construire ce XXème siècle à l’allure tellement fulgurante dans l’histoire de l’humanité. J’aurai une pensée émue également, mardi prochain, pour ce fléau qu’a été le communisme avec son cortège également de millions de morts. Nazisme et communisme auront endeuillé l’histoire humaine dans ce siècle comme jamais, au moment même où le pouvoir de l’homme atteignait des seuils inégalés. Mais n’était-ce pas lié ? N’était-ce pas un signe du destin pour marquer à jamais notre conscience de ce que l’homme est capable de faire, en mal comme en bien ; le meilleur et le pire. La conscience de cette vérité première doit toujours guider notre réflexion dans l’organisation des pouvoirs et de la société.
Sur cette belle place des Droits de l’homme, 200 000 français étaient donc venus dire leur espoir qu’ils portent dans une candidature de progrès teintée, il est vrai, également d’effort. Enfin, Charles de Gaulle retrouva la place qu’il méritait dans un discours émaillé de citations. Enfin, le socialisme, dans sa réalité politique, fut dénoncé comme tel dans ce duel qui va opposer une nouvelle forme d’alliance socialo-communiste, qu’une touche de vert ne parvient pas à dissimuler l’alliage du rose et du rouge tant ce vert se noie dans le rouge vif, à l’alliance des républicains de toutes tendances, démocrate-chrétienne, libérale, nationale,.... Il n’a manqué dans ce discours, selon moi, qu’un rappel plus marqué de l’effort écologique qui nous incombe et qui doit se traduire par cette évolution équilibrée que nous devons tous désormais appeler de nos vœux, loin de l’usurpation de ce thème qu’en a faîte un parti plus politicien qu’écologiste.
Tous, ensemble, nous avons pu apprécier les qualités de celui qui doit conduire notre pays. Non, un Président de la République n’est pas un homme normal. Non, il ne peut pas se contenter de mimer la stature présidentielle. De concert avec le Parlement, il est le chef qui fixe le cap et propose les moyens d’y parvenir. Charles de Gaulle a fait de cette Vème République un modèle du genre, en réponse aux errements du passé, pour surmonter les divisions des français, exprimées notamment par ses représentants politiques au Parlement. En nous obligeant à nous ranger dans deux camps, il redonnait un peu de discipline et de cohérence à ce caractère frondeur et bouillonnant des français, pour le bien de la France.
Dans un monde où tout s’accélère, je crois que le mandat de cinq ans aurait répondu lui aussi à sa conception de l’action politique, exigeante, nerveuse, tout en étant droite. Et il aurait accepté que ce Président-là ne soit pas un Président un peu lointain mais un Président engagé, qui sache bien sûr laisser au Gouvernement et au Parlement la place qui doit être la leur dans la conduite de la politique de la Nation.
Nicolas, tel le joueur de tennis qui prépare sa nouvelle saison, je crois que tu es arrivé à ton meilleur niveau maintenant. Le match qui t’attend demain ne se gagnera qu’en étant enfin toi-même, libéré. Il me semble que François HOLLANDE ne peut que jouer petit bras pour ne plus mécontenter personne dans « ses camps »… Mais le piège du joueur qui joue petit bras, tous les joueurs de tennis le savent, c’est de détraquer le jeu de l’adversaire en lui faisant faire sortir la balle du terrain ou mettre dans le filet. C’est donc un match tout en force et tout en finesse à la fois pour savoir adapter ses coups à chaque instant. Toutefois, au-delà de toute stratégie préparée, c’est le match qui révèle ensuite les caractères et les intuitions.
Nous étions réunis au Trocadéro aujourd’hui ; nous serons tous, demain, plus nombreux encore, à te soutenir devant notre poste de télévision. Que chaque français puisse avoir les bons arguments, enfin, et le sort en décidera ensuite dimanche.
J’ai confiance. Le secret : être soi-même. Et la victoire sera là…
Patrick CLEMENT
Boulogne, le 1er mai 2012