« J’AI MAL A MON PAYS »
L’observateur souffrant ! Tel est mon état. Je le dis tout de suite, je ne prétends pas avoir la solution aux problèmes économiques que nous traversons mais je dis clairement que nous ne nous en sortirons pas par des empilements supplémentaires de taxes diverses et variées.
J’ai conscience du phénomène de complexification de la vie dans l’évolution du monde et pourtant je crois que nous avons l’ardente obligation de fluidifier nos systèmes économiques pour tendre vers une meilleure efficacité.
Je souffre de voir nos économistes, nos fonctionnaires, nos commentateurs rivaliser d’imagination pour trouver la recette miracle. Prendre ici pour mettre là, ou là pour mettre ici,… mais ne peut-on pas prendre de la hauteur, même si cela me vaudra le reproche de paraître prétentieux en disant cela, pour voir que nous nous enfonçons dans un labyrinthe. Plus de règles compliquées génère plus d’exceptions, plus de mobilisation d’énergie pour échapper aux règles et profiter des exceptions, plus d’inventivité pour rechercher le fil d’Ariane menant aux subventions, aux exonérations, ... Quelle armée de compétences et de talents ainsi mobilisée. Mais pour quoi ? Serons-nous plus efficaces ? Plus productifs ? Plus compétitifs au final ? Non, certainement pas.
Oui, je renvoie dos à dos nos souverainistes invétérés qui parient sur un corsetage de notre vie économique et un recours aux services publics idéalisés dont on sait qu’ils ont contribué à paralyser nos pays dans un passé récent, et nos partisans du libre échange faisant du profit au sens large l’alpha et l’oméga. Trouvons l’équilibre ! Non, il n’est pas dans un centre chimérique, pourtant sympathique aux yeux de certains car rassurant pour croire que si les uns ont échoué et les autres ne semblent pas avoir réussi, les troisièmes, au centre, réussiront. Baliverne.
Retroussons nos méninges. Ouvrons les yeux. Je suis persuadé qu’une très grande partie de nos problèmes vient de la complexification artificielle que nous avons introduite dans nos sociétés modernes. Et cela à tous les niveaux.
J’appelle de mes vœux un travail de réflexion de grande ampleur, urgent, pour retrouver de vraies valeurs et des remèdes non pas simplistes mais qui redonnent de la fluidité à la course vers l’avant de notre civilisation. Et en premier lieu sur le plan économique.
Si seulement cette option pouvait nous être proposée. A nous ensuite d’en estimer les avantages et les inconvénients mais je suis convaincu que c’est la voie à suivre.
Ma voix portera-t-elle ?
Patrick CLEMENT
Boulogne, le 17 janvier 2012