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ALLIANCE REPUBLICAINE DE PROGRES

LA MESSE EST DITE, EMMANUEL MACRON REMPORTE LA MISE !

24 Juin 2017 , Rédigé par Patrick CLEMENT

A l’issue des élections législatives, Emmanuel MACRON obtient donc une majorité absolue pour son parti « LA REPUBLIQUE EN MARCHE ». En faisant le pari de faire exploser le clivage Droite / Gauche, et par un concours de circonstances sur lequel nous ne reviendrons pas, son élection en tant que Président de la République est désormais confortée afin de lui donner les moyens de mettre en œuvre son programme. C’était audacieux et selon moi tendancieux puisque nous avons pu assister à des ralliements dont les motivations profondes relèvent plus me semble-t-il, dans la majorité des cas, de l’intérêt personnel que de l’intérêt général… Cet engouement a notamment favorisé l’éclosion d’une nouvelle génération de députés dont l’avenir nous dira s’ils partagent tous effectivement les mêmes convictions… Mais ainsi va la démocratie. A vous de jouer maintenant Monsieur le Président. Et bonne chance !

Cela étant dit, la démocratie ne consiste pas à attendre patiemment que le quinquennat s’écoule. A défaut d’originalité, il convient de rappeler qu’une démocratie vivante s’appuie sur le débat instauré entre la majorité et l’opposition, voire les oppositions. C’est la raison pour laquelle, au risque de me répéter et même si Emmanuel MACRON a bénéficié de ce fameux concours de circonstances évoqué dans mes précédents articles, l’équilibre sur la pointe de la pyramide n’aura qu’un temps et il faudra bien que les lignes de partage se fassent jour, a priori selon un clivage sans doute artificiel mais compréhensible Droite / Gauche.

Personnellement, je considère toujours que la voie tracée par François FILLON était la bonne. Une Droite des valeurs qui renoue avec l’audace économique. Ce serait donc selon moi dans ce sens que devrait évoluer le parti « LES REPUBLICAINS ».

Humblement, je me permettrai quelques remarques qui pourraient être entendues avec bienveillance comme autant de conseils amicaux. Ecoutant Laurent WAUQUIEZ interrogé cette semaine par Jean-Jacques BOURDIN sur BFM, j’étais surpris par le manque de perspectives qu’il aurait pu donner en termes de ligne politique à suivre, d’autant plus que son retrait médiatique récent pouvait laisser penser qu’il s’était préparé à redonner du souffle au débat.

De manière chronologique, tout d’abord, quelle position concernant le vote ou non de la confiance au Gouvernement dont le Premier Ministre engagera la responsabilité par une déclaration de politique générale, sauf erreur de ma part ? Je sais bien que les français sont perdus devant ce paysage politique chamboulé mais il convient justement de remettre les pendules à l’heure. Les programmes portés par « LES REPUBLICAINS », que ce soit à travers François FILLON au moment de l’élection présidentielle ou ensuite François BAROIN à l’occasion des élections législatives, diffèrent clairement sur un certain nombre de points de celui porté par Emmanuel MACRON, exprimé aujourd’hui par son Premier Ministre, Edouard PHILIPPE. Ainsi, je ne vois pas comment voter la confiance. Cela n’empêche nullement, au contraire, d’en profiter pour préciser les points sur lesquels les députés « LES REPUBLICAINS » seront favorables tout en indiquant qu’ils feront des propositions lors du débat législatif pour aller plus loin, et de mettre en valeur les points du programme sur lesquels les députés s’opposeront en soumettant là encore lors du débat législatif des amendements correctifs pour défendre des propositions alternatives.

Je sais bien que certains journalistes, pour ne pas dire la majorité, s’empresseront de dénoncer ce manque d’esprit constructif. Mais chacun sait que les journalistes vivent le temps présent. En votant la confiance, les députés « LES REPUBLICAINS » s’exposeraient demain à se voir dénoncer par les mêmes journalistes toute forme de contestation de la mise en œuvre du programme d’Emmanuel MACRON puisqu’ils auraient justement voté la confiance. Et de toute façon, nous savons bien que nos amis journalistes, quoi qu’il arrive, défendront les positions qui correspondent à leurs inclinations personnelles, faisant fi le cas échéant de la réalité objective des faits. La manière dont l’AFP vient récemment de mettre sous le boisseau les dépêches de ses journalistes concernant l’affaire FERRAND et celle des attachés parlementaires européens du MODEM en dit long sur l’état d’esprit dominant. Et si nous avions besoin d’une preuve supplémentaire de l’impérieuse nécessité d’un contre-pouvoir, y compris dans les rangs de la presse, ce serait en constatant que c’est le syndicat CGT de l’AFP qui a dénoncé l’obstruction avérée de la rédactrice en chef pour la France de l’AFP. Eh oui, on peut même être d’accord avec la CGT dans ces cas-là !

L’autre possibilité pour « LES REPUBLICAINS » serait de s’abstenir, s’inclinant devant le choix des français, tout en rappelant ainsi que je viens de l’évoquer les réserves sur le programme MACRON. Je préfère en politique le courage…

Maintenant, revenons sur les élus « LES REPUBLICAINS » qui ont créé un groupe autonome à l’Assemblée Nationale et se prononceront vraisemblablement majoritairement pour un vote de confiance. Dans un premier temps, il faudrait considérer qu’ils se sont ainsi mis en réserve du parti « LES REPUBLICAINS » en créant un groupe autonome et ne devraient par conséquent plus siéger dans les instances dirigeantes. Dans un second temps, les états généraux du parti permettront de définir la ligne politique qui devrait être celle du parti pour les années à venir avec l’élection d’un Président qui incarnera cette ligne. J’en profite pour suggérer de changer le nom du parti. Le nouveau nom devra symboliser les grandes valeurs défendues par ce mouvement politique et non se réduire à une appellation dont on espère qu’elle est partagée par tous les autres partis politiques ce qui ne permet pas d’identifier clairement ce qui le distingue des autres. Les élus de ce groupe autonome devront alors faire savoir s’ils restent dans ce nouveau parti… ou non !

Pour la suite, le débat démocratique permettra pour ce nouveau parti de la Droite d’exprimer ses divergences, ou ses accords, avec la politique mise en œuvre. Parallèlement, le travail parlementaire donnera l’occasion aux députés et aux sénateurs de s’impliquer sur les projets de loi ou les propositions de loi de manière constructive, comme ils le font depuis toujours, ainsi que le savent parfaitement les journalistes…

Du pain sur la planche donc.

Patrick CLEMENT

Boulogne, le 24 juin 2017

 

 

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