QUEL STATUT CONFERER A UNE DEVIANCE SEXUELLE TELLE QUE L’HOMOSEXUALITE ? !
Troisième, et je pense dernier, article sur le sujet ! J’espère… Une trilogie en quelque sorte, sans vanité aucune mais avec l’humilité de l’expression d’un homme ordinaire. En toute liberté.
Comme je l’ai déjà précisé dans les deux articles ci-dessous publiés sur le site www.alliance-republicaine-de-progres.com, l’homosexualité est une déviance sexuelle évidente. Malheureusement tellement évidente, trop (?), que je me vois contraint d’y revenir car décidément dans notre intoxication intellectuelle prolongée, les mots et les idées perdent leur sens, oserai-je dire leur bon sens, sans jeu de mot trop facile.
Si l’homosexualité doit être qualifiée de déviance sexuelle car « contre-nature », permettez-moi de préciser mon propos même si cela m’oblige à rentrer dans des précisions dont je me serais bien gardé mais qui me semblent indispensables car elles sont passées sous silence par absolument tout le monde à ma connaissance. Un comble tout de même. Eh oui, partons du constat, du simple constat que nous nous devons de faire, et nous reviendrons ensuite, mais plus rapidement cette fois, sur le jugement que l’on peut porter sur ces pratiques sexuelles et leur reconnaissance par la société.
Le constat, quel est-il ? « Déviance sexuelle », « contre nature », les mots sont-ils trop forts ? Désobligeants ? Homophobes ? Mais non ! Nous refusons tellement le débat dans sa pureté cristalline que nous nous voilons la face de peur d’employer les bons mots, les vrais mots.
Reprenons par le commencement. La nature nous a fait homme et femme, n’en déplaise aux théories telles que celle du genre qui tendent à laisser penser que l’on devient homme ou femme. Non, nous sommes hommes et femmes avec des caractéristiques physiques bien précises, ce qui n’empêche pas de considérer que la personnalité masculine comme la personnalité féminine sont l’une et l’autre complexes et formées de paramètres aux contours variables selon les individus. Heureusement ! Cela fait le charme tout de même de nos rapports humains, même si parfois, ces charmes peuvent compliquer la vie. Et la nature n’étant pas infaillible, il peut subvenir de temps à autre un « bug » comme l’on dit en informatique, une anomalie, qui va, de manière heureusement exceptionnelle, altérer une personnalité liée à l’homme ou à la femme dans son identification au sexe qui physiquement le caractérise.
Mais, au-delà de ces variations intellectuelles exploratoires, divagatrices (?), avec des arrière-pensées malheureusement un peu voyantes, revenons aux caractéristiques humaines. Un homme, une femme, avec des caractéristiques physiques complémentaires, comme chacun l’aura remarqué.
Un sexe masculin, qui depuis la nuit des temps joue son rôle à travers la pénétration de la femme dont le sexe est configuré de telle manière à recevoir le sexe masculin et dont les fonctions respectives permettent d’assurer la reproduction de la race humaine. Désolé de ces détails qui peuvent paraître à certains un peu scabreux, mais ils sont vraiment nécessaires à la bonne compréhension du raisonnement en ces périodes de flou artistique. En effet, aussi incroyable que cela puisse paraître, cette évidence est oubliée pratiquement par tout le monde ou en tout cas jamais évoquée, voire évacuée presque par certains. Alors, allons-y.
L’homosexualité masculine se concrétise en matière de relations sexuelles par une pénétration anale d’un des partenaires par l’autre, et vice-versa pourrait-on rajouter. Autant dire tout de suite que l’anus n’a pas été créé pour cela selon les lois de la nature. Nous ne nous étendrons pas sur les dégâts physiques que peuvent provoquer à terme ce genre de pratiques sexuelles mais il serait intéressant d’étudier plus à fond le développement des opérations du sphincter suite à ce genre de pratiques pour se convaincre, si besoin était (!), de l’exactitude de ces affirmations. Voilà un premier fait difficilement contestable.
Pour ce qui est de l’homosexualité féminine, chacun aura constaté que deux sexes féminins ne sont pas dotés des mêmes attributs que le sexe masculin. La relation sexuelle féminine, jusqu’à preuve du contraire, peut se contenter de gestes appropriés pour donner du plaisir entre partenaires, mais la pénétration sexuelle reste tout de même l’objectif final en principe. Ainsi, à moins d’avoir recours à des objets adaptés, donc non naturels en l’occurrence pour ce qui concerne le sexe féminin, il apparait clair que ce n’est pas non plus une relation de cette sorte qui peut être considérée comme naturelle, normale, au regard des lois de la nature. Voilà, là encore, un second fait avéré.
C’est donc dit, mais il faudrait que cela soit un peu plus dit. Car c’est la base de tout débat sur ce sujet. Même les détracteurs du mariage homosexuel semblent totalement aphones en la matière. C’est dire le contexte intellectuel qui règne en la matière, et en d’autres domaines d’ailleurs. Un peu de courage.
Une fois que ce constat est posé. Et je ne vois pas encore une fois comment il pourrait ne pas être accepté compte tenu de son évidence, la question devient celle du jugement que l’on porte sur cette déviance sexuelle. En clair, quel statut lui conférer ?
L’homosexualité a connu dans le temps des fortunes diverses. De rejetée, voire condamnée, à acceptée, voire quasiment encouragée, comme certains poussent également en France à le faire, en touchant en plus à ce qui est le plus sensible c’est à dire l’éducation des tout jeunes enfants, ce qui selon moi mérite la plus forte désapprobation et une condamnation la plus ferme possible. Laissons donc les enfants grandir. Leurs choix sexuels interviendront plus tard mais ce sont avant tout des garçons et des filles qui, par nature, sont conçus physiquement pour l’hétérosexualité.
Alors, par contre, nous devons prendre la mesure de pratiques homosexuelles qui se sont développées effectivement, en nombre, et en transparence. Cela ne veut pas dire que parce qu’elles existent, il faut les accepter sinon, l’inceste, ou toute autre forme de relation du même genre, rejetée et condamnée par la société, pourraient être revendiquées au seul motif que certains les pratiquent. C’est donc à la société de déterminer ce qu’elle accepte ou non.
De même, d’aucuns voudraient nous culpabiliser au motif que la procréation médicalement assistée se ferait dans tel ou tel pays, et que par conséquent, pour éviter une injustice, il faudrait faire de même en France. Trop facile ! A nous, en responsabilité, d’établir nos lois, nos us et coutumes. Et n’hésitons pas, si nos points de vue divergent avec d’autres pays, à engager le dialogue. Nul ne sait alors comment s’orienteront ensuite les choses, car, effectivement, notre pays ne peut pas vivre de manière isolée.
Le constat de cette déviance sexuelle, qui se double d’un constat du développement de cette pratique, et d’un constat enfin d’une forme d’acceptation de celle-ci par notre société nous amène à considérer que l’homosexualité peut être acceptée malgré son caractère « contre-nature ». Mais cette pratique sexuelle, de par ce côté « contre nature » justement, ne doit pas permettre à ses pratiquants de croire qu’ils peuvent être considérés comme ayant le même statut au sein de la société que les hétérosexuels. Non ! Le mariage a été institué pour consacrer l’union d’un homme et d’une femme afin de conforter la famille, cellule de base naturelle de notre société qui contribue à son expansion et son harmonie. La relation homosexuelle constitue un choix sexuel qui ne repose pas sur cette même base, à moins de considérer que le développement humain change de nature dans son rapport naturel homme / femme. Et c’est la raison pour laquelle, en revendiquant une égalité de droits, abusive selon moi car non fondée sur une situation identique, il s’ensuit que l’égalité de traitement, y compris dans ce qui est autorisé en matière de procréation, peut alors être revendiquée. Je l’ai déjà dit, nous sommes là dans le déni de réalité de la simple observation de la Nature qui nous a fait hommes et femmes.
J’ai bien conscience qu’une société peut s’exonérer de suivre les lois naturelles pour mettre en place une vie humaine qui ne répond plus aux critères fixés justement par la Nature. Mais je souhaiterais justement que cette dimension soit alors très clairement évoquée et présentée à tous les citoyens au moment de leur libre consentement pour ce genre d’évolution afin tout simplement de ne pas les tromper sur le vrai sens de leur choix. Je ne pense pas que cela soit complètement le cas aujourd’hui, raison pour laquelle j’ai repris la plume sur ce thème.
Il a fallu que les religions prennent fortement la parole pour rappeler un certain nombre d’évidences. Et elles l’ont fait en prenant soin de présenter leur point de vue à travers leur conception de l’homme, du monde et de la vie, et non en s’appuyant sur des préceptes de foi, en tout cas pas uniquement. Il revient à tous les acteurs publics de prendre position, je dirais leurs responsabilités, pour éviter ce que souhaiteraient certains c’est à dire faire croire qu’il s’agit d’un combat d’arrière-garde mené uniquement par les tenants de telle ou telle religion, incapables de comprendre le progrès social en question.
Engageons-nous maintenant pour dire ce que nous voulons, et faisons-le en ayant en ligne de mire les perspectives ouvertes par chacune des solutions qui sont proposées. Quel monde voulons-nous créer puisque, petit à petit, l’Homme s’achemine effectivement vers le moment fatidique où il sera en capacité de créer, que l’on compte en décennies ou en siècles. Cela doit être dit. Quel contrôle sur lui-même s’imposera-t-il alors ?
N’anticipons pas trop des évolutions que nous vivrons plus tard avec une perception alors différente de notre environnement, qui évoluera incontestablement. Le débat ne fait que commencer. Il nécessite d’être tranché au fur et à mesure de notre marche en avant dans la manière de concevoir le monde, la vie.
Le mariage homosexuel n’a donc pas lieu d’être car l’homosexualité est une déviance sexuelle. L’union homosexuelle, de par le statut de reconnaissance désormais acquis dans notre société, mérite par contre effectivement un traitement qui permette de conférer des droits, ainsi que des devoirs d’ailleurs, à ceux qui souhaitent l’officialiser. De par sa nature intrinsèquement différente, l’union homosexuelle, avec l’institution du PACS, l’était clairement. S’il faut changer le nom, changeons le nom. Qu’il faille l’officialiser encore plus aux yeux de la République, personnellement, je ne le crois pas pour les raisons précédemment invoquées. Rien n’empêche par contre de solenniser cet engagement de l’un envers l’autre par une fête privée qui viendrait consacrée la signature d’un tel pacte public d’union civile.
Patrick CLEMENT
Boulogne, le 24 décembre 2012
LE MARIAGE : UN HOMME ET UNE FEMME ?
Vous trouverez, ci-dessous, et sur le site de l’ARDP, publié le 24 septembre 2012, l’article rédigé par mes soins le 27 juin 2011. Plus d’un an après, et compte tenu du thème qui redevient d’actualité…, j’ai ressenti le besoin de le relire. En fait, et c’est rassurant, ou pas selon certains, ma position n’a pas bougé d’un iota. Je vous laisse la découvrir ou la relire si nécessaire.
Que dire de plus sinon que je souhaiterais, un peu comme le débat précédent sur la fin de vie, que l’on puisse prendre un peu de hauteur et ne pas tomber ici aussi dans une confrontation artificielle entre conservatisme soit disant étriqué et progressisme accusé d’irréfléchi.
Mon sentiment est là encore (!) de savoir distinguer ce qui relève d’un point de vue individualiste et ce qui exprime une vision globale de la société correspondant aux valeurs de la civilisation auxquelles on adhère collectivement.
Je m’explique. Si l’on part de l’individu, et uniquement de l’individu, tout se défend. Pour mettre un peu de piquant dans ma démonstration, par exemple, en matière d’immigration clandestine, si vous adoptez le point de vue de l’immigré clandestin, vous avez raison de considérer qu’il faut l’aider et le protéger. Il s’agit d’un être humain qui a fui son pays pour trouver de meilleures conditions d’existence et qui mérite notre aide. Certes. Mais si vous ne vous en tenez qu’à cet aspect de la question, vous ignorez la dimension globale du problème. A savoir que ce qui est vrai pour un individu doit être appréhendé à l’échelle du groupe. Ainsi, chaque cas individuel entraîne notre compassion, notre empathie faut-il dire aujourd’hui, ce que sait mettre en valeur nos médias dans une démarche certes louable, mais la somme de ces cas individuels doit aussi être prise en considération. Ainsi, Michel ROCARD, pour prendre un homme de gauche…, reconnaissait que l’on ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde. Voilà le nœud gordien de tout raisonnement. Savoir apprécier la réalité humaine individuelle mais intégrer aussi la dimension globale du problème. Et là, en l’occurrence, on voit bien que si chaque cas d’espèce en matière d’immigration peut nous sensibiliser, il faut aussi savoir ce que cela veut dire en termes d’impact sur notre société lorsque ces cas sont multipliés par cent, mille, … C’est cette double approche, seulement, qui peut et doit nous permettre d’élaborer les bonnes décisions en la matière.
Si j’osais, bien que tout exemple trouve ses limites, je reprendrais la démonstration mathématique qui nous prouve que nous ne pouvons jamais franchir un mètre… En effet, on peut prouver que pour franchir un mètre, il faut d’abord franchir la moitié d’un mètre et ensuite la moitié de la moitié d’un mètre et ainsi de suite. Bref, mathématiquement, vous approcherez du mètre mais vous ne l’atteindrez jamais. Dans la vie, il convient donc de savoir prendre la hauteur nécessaire qui permet de ne pas rester aveuglé par ce que le quotidien peut nous faire croire.
Pour revenir au mariage homosexuel, et à son corollaire, l’adoption d’enfants par des couples homosexuels, je souhaiterais vivement qu’avant toute prise de décision, chacun puisse bien prendre conscience de la portée de son choix.
En effet, il ne s’agit pas seulement de prendre en considération tel ou tel couple d’homosexuels qui peut recueillir notre empathie, ou tel couple ayant adopté ou élevant des enfants, qui peut illustrer la réussite d’une telle démarche, il faut aussi avoir à l’esprit ce que cela signifie en terme global pour la société et la civilisation qui est la nôtre.
Dans un premier temps, en jeune vieux que je suis sans doute, peut-être, je me permettrais de rappeler que le mariage pour les cinquantenaires que nous sommes était considéré comme ringard lorsque nous avions vingt ans par ceux que nous appellerions « les branchés » de nos jours. Alors, juste ce petit rappel pour bien distinguer progrès et mode. Hier, se marier était considéré comme bourgeois et « has been », aujourd’hui cela deviendrait selon certains promoteurs du mariage homosexuel l’alpha et l’oméga permettant de consacrer leur couple. Par ailleurs, j’inciterais les uns et les autres à se reporter au débat sur le PACS puisque, justement, les arguments en faveur du PACS visaient à promouvoir la reconnaissance d’un statut différent du mariage et s’inscrivaient en faux contre toute tentative d’élargir le débat à l’adoption d’enfants. On voit bien qu’il y avait beaucoup de mauvaise foi dans cette affaire manifestement. Raison de plus pour aborder la question dans sa globalité et sans se laisser impressionner par les tendances actuelles et les exemples étrangers. A nous de tracer notre sillon, sans ornière mais en toute autonomie et pleine conscience de ce que nous souhaitons.
Clairement, la reconnaissance du mariage homosexuel a deux ambitions. D’une part, affirmer haut et fort qu’un couple homosexuel est en tout point identique à un couple naturel homme / femme (naturel au sens de la procréation…). D’autre part, ouvrir du coup nécessairement la voie à l’adoption d’enfants puisqu’une fois franchie la première barrière, rien ne pourrait justifier qu’un couple ayant les mêmes droits et considéré par la société de même valeur ne puisse pas avoir les mêmes droits en matière d’adoption des enfants.
Je me concentrerai donc sur cette première partie car, sinon, effectivement, la logique nous entraînerait vers un statut identique en matière de droit à élever des enfants et je ne vois pas ce que nous pourrions trouver à y redire.
Par contre, sans reprendre encore une fois mes arguments développés dans mon précédent article, lisible ci-dessous, la question dans toute sa simplicité mais aussi dans sa grande rigueur revient à se poser finalement la question de savoir si un couple composé d’un homme et d’une femme équivaut à un couple composé d’un homme et d’un homme ou d’une femme et d’une femme. C’est la seule question qui vaille. Chacun comprend bien que de la réponse à cette question correspond finalement une vision différente de l’évolution de notre civilisation et de la conception de l’Homme au sens homo sapiens.
En d’autres termes, considère-t-on que la race humaine se caractérise fondamentalement par la procréation naturelle d’un homme et d’une femme ou considère-t-on, notamment grâce aux progrès de la médecine, que finalement avec la procréation artificielle, il a été prouvé que ce critère perdait de sa force puisque, en définitive, il était possible de satisfaire son désir d’enfants sans recourir à cette relation directe homme / femme.
Voilà la vraie question. Et cela va vraiment très loin. Effectivement, considérons-nous que la nature dans sa réalité première est la source de notre vie et le fondement de notre civilisation ou nous émancipons-nous de cette dimension naturelle pour construire une humanité qui s’exonérerait des règles ainsi fixées par notre état naturel premier.
J’attire vraiment l’attention sur l’importance de ce questionnement essentiel pour notre avenir. En effet, il rejoint clairement la réflexion que nous aurons à mener sur les limites que nous nous fixerons demain pour créer des êtres humains ex nihilo. Et des êtres qui pourraient ne plus relever de ce que l’on qualifie aujourd’hui d’humanité. Alors, pourquoi pas ? Fidèle lecteur de livres d’anticipation lorsque j’étais adolescent, nous savons tous, et encore plus aujourd’hui, que la famille « vivante » peut représenter une classification très vaste allant au-delà du monde vivant connu aujourd’hui, sur le plan humain et animal.
Ne vais-je pas trop loin ? Non, clairement non. Je crois qu’il faut avoir cette ligne d’horizon en perspective pour pouvoir aborder ce débat. Et j’avoue qu’alors, la réponse est bien délicate…
A l’heure actuelle, en dehors de considérations communautaristes, la réponse demeure celle que j’ai déjà formulée. A savoir que le mariage ne devrait correspondre qu’à un couple formé d’un homme et d’une femme. Mais qu’il était légitime aussi de pouvoir proposer un cadre légal venant consacrer l’union d’un homme et d’un homme ou d’une femme et d’une femme. Par contre, chacun peut comprendre, et surtout les parents, qu’un enfant a besoin d’un père et d’une mère qui sont porteurs l’un et l’autre d’une dimension notamment affective différente. Evidemment, il n’est pas question de contester la possibilité aux couples homosexuels de pouvoir éduquer les enfants issus d’une précédente union mais il conviendrait de ne pas favoriser une situation qui ne répond pas à un schéma plus stable pour l’enfant. Et je n’ignore pas les critiques qui pourraient être formulées ici ou là pour faire valoir le meilleur épanouissement d’un enfant dans tel ou tel cas particulier dans un couple homosexuel par rapport à tel couple classique. Et c’est là que je renvoie les uns et les autres à la nécessité d’avoir une approche globale de la question qui ne se limite pas à des situations individuelles.
Pas facile bien sûr.
Voilà pour cette première partie, je dirais finalement la plus facile. Parce que la seconde, relative à ce que nous entendrons demain comme étant la dimension humaine de la vie, c’est une autre affaire. Chaque chose en son temps mais rien n’interdit de s’y préparer…
Patrick CLEMENT
Boulogne, le 26 août 2012
L’HOMOSEXUALITE
Un petit mémo sur un sujet d'actualité à propos duquel la Raison est malmenée !
L'homosexualité est une déviance sexuelle, voilà une évidence naturelle qui doit être la colonne vertébrale de notre pensée en la matière (plus de six milliards d'individus présents et des milliards passés peuvent en témoigner...).
Ensuite, comment réagir devant les comportements homosexuels? S'il s'agit d'une déviance sexuelle, n'étant pas dans un régime communiste, ni dans un régime islamiste ou dans un autre type de dictature, cela relève de comportements privés qui doivent être respectés. En conséquence de quoi, la tolérance à son égard doit être encouragée ce qui ne veut pas dire encourager sa pratique à partir du moment où l'on a conscience qu'il s'agit d'une déviation sexuelle.
Troisième étape : quelle reconnaissance publique de ces comportements privés ? Bien entendu, comme il s'agit d'une déviation sexuelle, il ne s'agit pas de traiter les homosexuels comme l'union des hommes et des femmes qui représentent le fondement de la relation naturelle humaine. Mais notre tolérance face à cette déviance sexuelle dans une société de libertés doit nous amener à reconnaître la réalité de cette forme d'union.
Le débat sur le PACS avait bien montré que les partenaires de même sexe recherchaient une reconnaissance sociale et la possibilité plus officielle d'inscrire légalement leur couple dans le régime des droits mutuels (plus que par un contrat, ce qui leur était déjà possible de faire). Belle avancée qui ne devait évidemment pas (selon ses promoteurs même !) ouvrir la porte à un mariage homosexuel ou à l'adoption d'enfants. En effet, sur ce dernier point, l'éducation des enfants, sauf accident de parcours, se conçoit sur une base Père / Mère. Il est ainsi facile (pour ceux qui ont des enfants) de comprendre que l'enfant a besoin de ses deux parents (Père / Mère) qui incarnent à ses yeux des valeurs différentes et des modes relationnels différents, et parfaitement complémentaires. Donc le PACS était vraiment la solution de tolérance parfaite et témoignait d'une très grande ouverture d'esprit face à cette déviance sexuelle.
Faut-il que cela se passe en Mairie ? Personnellement, je ne le pense pas car il s'agit d'une déviance sexuelle et de la formation d'un couple qui ne représente en rien un couple formé d'un homme et d'une femme, socle du développement de la société humaine et donc de notre civilisation. La reconnaissance publique d’une relation privée Homme / Femme s’appuyait initialement sur le fait que cette union constituait le point de départ de la création, en principe, et naturellement, d’une famille, et qu’il était donc légitime que la société protège cette union génératrice d’enfants qui viendraient assurer la survie, ou le développement, du pays.
Aller plus loin, c'est tout simplement renier ce corpus conceptuel. Donc, le mariage homosexuel est un renoncement à des valeurs de bon sens. Quant à l'adoption par des parents homosexuels, elle relève du même renoncement.
Est-ce trop dur de garder un cap ? Est-ce le progrès que de dire oui à toute proposition d'évolution de nos rapports sociaux ? Je ne le pense pas. Demain, on pourra expliquer tout et son contraire parce que cela se fait ou parce qu'il y a de plus en plus de pratiquants de telle ou telle déviation.
N'est-ce pas notre responsabilité de savoir quel chemin doit emprunter notre civilisation ? La gauche, dans son positionnement individualiste / libertaire adopté voici quarante ans, se fourvoie dans une forme finalement de désagrégation de notre société, sans même le comprendre malheureusement.
Mais pour cela, il faudrait que l'on le lui dise...
Patrick CLEMENT
Boulogne, le 27 juin 2011