LES "SUITES" DE L'AFFAIRE DSK
L’article d’Yvette ROUDY dans le Monde de ce jour indique clairement une prise de position à charge contre les hommes. Je ne reviendrai pas sur le dérapage qui a stupéfait la France et le monde, et qui a révélé les failles de notre système médiatique dans ses messes basses. Je veux seulement dire du coup ce que ce système médiatique ne permet plus, là encore, de dire et que, en tout cas, nos hommes politiques ou nos intellectuels n’oseront sans doute pas dire (mais j’espère encore…).
De quoi s’agit-il ? Eliminons d’emblée le risque d’accusation de machisme, en tout cas espérons-le, en affirmant haut et fort que, bien entendu, toute forme de harcèlement sexuel, de vulgarité à l’encontre des femmes ou, bien évidemment, pire, d’agression sexuelle ou de viol, sont à proscrire et à punir de la manière la plus claire qui soit. Mais cela étant dit, passé la déferlante, somme toute naturelle, des prises de position pour défendre les femmes contre les hommes, qui sont devenus un peu tout de même ces horribles hommes, ne pourrait-on pas avoir un jugement plus lucide et plus équilibré, si je peux me permettre, moi l’homme qui ose dire cela ?
Mais, mesdemoiselles et mesdames, la nature, en général, nous a fait sensibles à votre charme (et, sauf erreur de ma part, la réciproque est vraie…). Alors, si l’éducation et la retenue doivent nous inciter à maîtriser nos sens, il conviendrait de dire qu’ils sont parfois (souvent ?) mis en éveil de manière ostentatoire par vous-mêmes. Des tenues, que nous ne rejetons pas, mais qui sont tout de même prétexte à l’éveil de pensées un peu volages. N’est-ce pas le but recherché, sans y voir encore une fois malice ? Mais le constat est là. Je ne redirai pas que les hommes peuvent outrepasser leurs droits mais que faîtes-vous, mesdemoiselles et mesdames, et parfois… dans le monde professionnel, des comportements qui visent clairement à obtenir les faveurs du sexe dit fort, qui se révèle bien faible en fonçant tête baissée dans vos pièges charnels. Nous ne vous en tenons pas rigueur mais les couloirs de bureau, pour rester prudent, sont le témoin de ces attaques soft aux cibles choisies et des victoires remportées haut la main.
Alors, voilà, juste ces quelques mots pour vous dire : combattons le mal là où il est mais reconnaissons que nous vivons dans une société où les uns et les autres savent jeter leur dévolu sur le sexe opposé (ou non d’ailleurs, mais là n’est pas l’objet de cette prise de parole) sans que personne n’y trouve rien à redire. Et ne me faîtes pas, s’il vous plait, dire ce que je n’ai pas dit, et ne pense pas, à savoir que la faute finalement en reviendrait aux femmes, les hommes, faibles, cédant alors comme des victimes à leurs instincts primaires. Non ! Mais juste un peu d’équilibre s’il vous plait pour préserver ce qui constitue un des charmes de la vie, auquel on résiste ou non, mais volontairement. C’est dit.
Patrick CLEMENT
Boulogne, le 28 juin 2011