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ALLIANCE REPUBLICAINE DE PROGRES

L'EQUATION DE LA VIE

24 Septembre 2011 , Rédigé par Patrick CLEMENT

ELEMENTS DE REFLEXION PROSPECTIVE

 

 

Ce témoignage rassemble une somme d’idées dont il est difficile de faire la part de l’origine personnelle, due à une réflexion propre, et de l’origine extra-personnelle, résultant d’intuitions qui semblent provenir d’une source extérieure mais captées seulement par l’esprit, voire d’une source intérieure non encore explorée.

 

Ainsi, en va-t-il de la naissance de l’idée. Son origine précise reste un mystère. Et c’est la conviction, comme cela a déjà été ressenti par d’autres par le passé, d’être le réceptacle d’une pensée supérieure, comme dictée, qui a donné le sentiment à ceux qui en bénéficiaient, ou croient en bénéficier, de détenir une part de vérité divine.

 

« L’équation de la vie » est ma part de vérité. Celle-ci aura pour vocation, non pas d’être un point d’arrivée, mais bien au contraire un point de départ. Point de départ qu’il s’agira d’enrichir mais dont le message a dès l’origine l’ambition, ou pour vocation, de transcender l’espace et le temps. Le temps, car il s’agira en quelque sorte, tel un sculpteur, d’en affiner les contours grâce à la connaissance acquise qui permet d’exprimer la pensée en terme spirituel. L’espace, car ce message a une lecture universelle qui dépasse le cadre géographique dans lequel il est énoncé afin de pouvoir être vérifié en tout point de l’univers, et a fortiori du monde.

 

Quelle est donc cette équation de la vie?

 

Pour partir du général avant d’en arriver au particulier comme notre système de pensée actuel nous y invite, il nous faut revenir à la source : l’origine de la vie.

 

L’origine de la vie, c’est ce point central de l’univers en qui était concentré toute source d’énergie mais aussi toute source de vérité. Pour reprendre nos concepts géométriques du point et de l’infini, mais dans une dimension intellectuelle que nos esprits peuvent difficilement appréhender, le tout est dans l’un. Le tout est résumé en un point parfait, symbole de vérité absolue et expression de la perfection.

 

De ce point créateur va naître la pulsion créatrice, identifié à travers le big-bang évoqué par les scientifiques, dans laquelle nous évoluons. Il est trop tôt aujourd’hui  pour dire si d’autres pulsions ont existé avant et si d’autres pulsions existeront après que l’infini soit redevenu point. Restons dans le présent, entre un passé désormais imaginable grâce au progrès de la science et un futur conceptualisable grâce au pouvoir prospectif de la pensée.

 

Comme je l’ai dit, le tout est dans l’un et tout vient de ce point. C’est fondamental. Fondamental. Tout doit s’analyser à partir de ce concept que la science nous permet d’esquisser. Car cette étincelle divine de la création doit être comprise comme étant présente dans tout ce qui constitue l’univers, aussi bien l’ensemble des galaxies que des éléments constitutifs dont nous sommes une des poussières.

 

L’équation de la vie, c’est le sens que l’on va donner à cette vie, à l’échelle de l’univers, qui vit aussi et s’éteindra lui aussi, et à l’échelle de l’homme qui a bénéficié d’un état de développement avancé lui permettant de penser. Cette pensée dont l’homme a été doté est-elle le fruit d’une évolution ou s’inscrit-elle naturellement dans la réalisation de cette pulsion créatrice ? C’est plutôt une question de formulation.

 

La vérité originelle contenue dans le point créateur doit-elle aussi se vérifier dans l’expression de cette pulsion. Le tout est dans l’un. Ce qui se conçoit à notre échelle doit s’analyser aussi à l’échelle de l’univers. L’homme progresse pour comprendre. L’univers est le lieu de l’éclosion de la vérité afin que le cycle de la pulsion créatrice soit parfait. Cette pulsion est l’expression de la vie. Peut-être le point vital progresse-t-il aussi comme nous l’avons évoqué au cours de pulsions successives qui dépassent bien sûr notre entendement pour l’esprit humain en termes de temps passé.

 

De cette pensée donc qui permet à l’homme de progresser va naître la question fondamentale du sens de la vie, que l’on retrouve posée encore une fois au niveau de l’univers et au niveau de l’homme, à l’échelle du temps terrestre qui est le sien. De cette question vont jaillir nos systèmes de pensée que l’on peut synthétiser en deux grandes familles : spirituelle et matérialiste. L’une et l’autre sont liées, c’est ici le message là encore fondamental que je voudrais avancer. L’une et l’autre reposent sur des approches différentes et fondamentalement séparées mais qui s’épaulent l’une l’autre et qui ont vocation à se rassembler.

 

La connaissance a pour horizon la dimension spirituelle qui est le point d’arrivée de la recherche de la vérité. Mais l’accompagnement spirituel de la pensée permet d’entretenir le souffle de la connaissance. Pour aller plus loin, et dans une perspective d’approfondissement de l’origine de la pensée, de l’idée, des idées, rien ne serait possible sans le développement de la connaissance du monde. C’est cette connaissance du monde qui fonde la force de la recherche spirituelle.

 

Les initiés ou les inspirés de notre histoire étaient porteurs d’une vérité exprimée par rapport au monde dont ils avaient connaissance. Ils en ont tiré le sentiment d’une relation divine de ce fait. Notre approfondissement de la connaissance du monde, de l’univers, permet aujourd’hui à la pensée de se projeter plus loin encore. J’en suis peut-être une illustration quelle que soit l’appréciation portée sur mes propos. D’autres le sont certainement tout autant que moi, et sans doute bien mieux que moi. Et d’autres le seront encore et encore. Car notre conscience nous permet désormais de savoir inscrire l’état de nos réflexions dans un moment donné de l’évolution même si nous avons le sentiment, la conviction, que l’étincelle initiale a été activée en nous sans pour autant faire de nous des êtres idéaux. C’est en ce monde, avec nos qualités et nos défauts, que nous sommes appelés à transmettre nos intuitions, nos pensées dont l’origine véritable encore une fois nous dépasse et que nous attribuons dès lors, au-delà du mécanisme de réflexion personnelle, à l’activation d’un réseau de transmission immergé dans l’univers au sein duquel nous évoluons. Cela nous dépasse à ce jour totalement bien entendu.

 

Spiritualité et matérialisme par conséquent seront les deux voies exploratoires de notre être, avec une origine commune. Le tout vient du point créateur. Ce qui se conçoit pour l’un peut se concevoir pour l’autre, avec un autre chemin sans doute. La réflexion spirituelle permet d’entrevoir que notre environnement matériel n’est pas constitutif d’une réalité qui trouve sa source dans d’autres dimensions spatio-temporelles. Le progrès accompli permet de repousser les limites de la réflexion spirituelle sur le sens de la vie.

 

Ce progrès jaillit d’une confrontation entre le bien et le mal que l’on retrouve de manière immanente au niveau de l’homme, en lui-même et dans son rapport à autrui. Son existence matérielle est conditionnée par cette confrontation innée. Cette dualité première entre le bien et le mal est constitutive de son être. Paradoxalement, c’est de cette confrontation que naîtra l’évolution, le progrès. Portée par certains, combattue par d’autres, la flamme devra être transmise sans s’éteindre, et aussitôt ravivée dans le cas contraire.

 

L’organisation de nos civilisations, de la civilisation universelle si l’on peut dire, doit s’articuler de telle sorte que cette marche en avant soit toujours rendue possible pour faciliter l’engagement pionnier de certains et favoriser son acceptation progressive par tous.

 

La connaissance de ce qui nous entoure doit toujours être envisagée à l’aune du tout. Pourquoi ne pas imaginer par exemple que l’ADN soit représentatif de la forme de l’univers en partant du principe que le tout est né de l’un. Le sens de la vie se conçoit mieux si l’on prend conscience que nous nous inscrivons dans un mouvement plus global. Les tenants du matérialisme et ceux du spiritualisme pourront développer leurs arguments parallèlement tout en poursuivant au fond une même logique, la logique de la vérité, de la compréhension du sens de la vie.

 

Un chemin spirituel sera emprunté par ceux qui placent la mort comme étape vers une autre vie. Le chemin matériel sera suivi par ceux qui se concentrent sur le parcours à réaliser en ce monde terrestre entre le moment de la naissance et celui de la mort. A ce jour, rien ne permet de donner de réponse, sur le fondement de la preuve telle que nous l’entendons classiquement, pour encourager les uns ou les autres dans l’une de ces deux voies. Seule la force d’une conviction profonde, étayée le cas échéant par des esquisses de preuve, permet d’animer les partisans d’une logique spirituelle à notre vie.

 

En partant du postulat selon lequel nous devons explorer le tunnel de la vérité tout au long de la pulsion vitale de l’univers à partir du point créateur, il est probable que les réponses viendront en leur temps. Peut-être plus proches que l’on ne croit pour certaines d’entre elles. Car notre connaissance, même si elle nous fait prendre conscience des limites de notre savoir, se développe et nous permettra d’aborder des champs inexplorés jusqu’alors. Peut-être effectivement sommes-nous à l’aube de la découverte de nouveaux espaces conceptuels qui nous permettront d’interpréter plus exactement des phénomènes qui sortent aujourd’hui du champ rationnel de l’explication scientifique.

 

Spiritualité et matérialisme se rejoignent donc une nouvelle fois dans notre pensée ; la part du mystique a vocation à se rationaliser. De l’imbrication de l’une et de l’autre naît ou naîtra la vérité. Mais sachons garder patience. L’acceptation de ces nouvelles dimensions et l’exploration d’un univers dont l’infini fait vaciller notre conscience sont des lentes progressions porteuses de nouvelles équations à résoudre. L’équation de la vie est donc d’abord et avant tout une somme d’équations que l’homme doit résoudre ce jour, et demain. Vérité simple s’il en est comme l’est le point créateur, unique et porteur du tout, ou la représentation de l’infini dans sa perfection enivrante.

 

Nous possédons tous en nous cette étincelle de la création, même si celle-ci ne se révèle pas à nous de la même façon. Nous participons tous à cette pulsion de vie même si le rôle distribué à chacun d’entre nous n’est pas identique. La réalité est unique, notre contribution l’est aussi et c’est la somme de ces vérités, dans le temps, qui sera constitutive d’une recherche récompensée par la découverte de la vérité. Vérité qui, telle une pièce de monnaie, comporte deux faces, l’une spirituelle, l’autre matérielle, mais dont l’épaisseur tendra à disparaître pour permettre à l’une et à l’autre de se confondre. L’équation de la vie sera alors résolue. La vie sera-t-elle vécue comme un commencement ou comme une fin ?

 

Mais revenons un instant sur le bien et le mal qui coexistent au plus profond de nous même. C’est un combat permanent qui n’est jamais totalement gagné, à la fois en terme de vie individuelle et au niveau de l’histoire humaine. Qu’en est-il au niveau de l’histoire de l’humanité dans l’univers ? C’est sans doute bien trop tôt pour en avoir une véritable idée, compte tenu du niveau de connaissance où nous sommes arrivés actuellement.

 

Lutte du bien contre le mal donc, en nous, c’est une évidence. Des tensions existent, des pulsions s’entrechoquent. Comment l’une l’emporte sur l’autre, cela reste bien sûr un mystère. C’est d’ailleurs sans doute un des fondements de la vie que cette expérimentation de l’affrontement du bien et du mal. On peut s’étonner et l’on doit s’étonner de la clairvoyance que l’on retrouve à travers les mythologies ou les religions sur ce thème. A ce propos, il est temps de se poser la question de savoir si une force les relie. La relativité des religions est porteuse d’une attente en termes de religion syncrétique. Chacune doit accepter les autres et sentir que de cette acceptation surgira vraisemblablement une unité spirituelle. La nature de l’homme s’oppose à cette synthèse dans l’immédiat mais le jour viendra où les regards se porteront dans la même direction. L’équation de la vie est une.

 

 

 

 

 

Patrick CLEMENT

Boulogne, le 8 juin 2002

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