J’Y ETAIS. LE 11/03, J'Y ETAIS !
Le Dimanche 11 mars 2012, j’y étais. Le 11/03, j’y étais !
Nicolas SARKOZY à VILLEPINTE dans le cadre de sa campagne pour les élections présidentielles, j’y étais.
Eh oui, cette date va marquer les esprits. Nous saurons si ce sont 60 000 français enthousiastes qui étaient présents, ou un peu plus, ou un peu moins. Qu’importe ! Ils étaient là, avec toute la ferveur que favorise un meeting. Ils n’ont pas été déçus et ils s’en rappelleront.
Les commentateurs tenteront de minimiser l’impact de cette manifestation, les opposants politiques ironiseront,… mais le succès était au rendez-vous. Et pas seulement pour le nombre mais… le fond avait également été convoqué au Parc des expositions de Villepinte. Chacun a d’ailleurs pu témoigner des raisons de son engagement personnel, personnalités et, bien sûr, hommes et femmes politiques présents. Cette variété de témoignages et de motivations en dit plus que de longs discours. La France était bien rassemblée là, dans sa diversité et dans son unité ; un condensé du peuple français.
Il n’y a effectivement pas un peuple de droite, un peuple de gauche ou un peuple du centre pour reprendre l’expression employée par Nicolas SARKOZY dans son discours parfaitement maîtrisé. Mais je compléterai pour préciser qu’il y a par contre une gauche politique et une droite politique, voire un centre politique, dans lesquels les français peuvent se retrouver au gré de leur positionnement. Et c’est là que le bât blesse. Car cette gauche politique, idéologique au point de désorienter parfois ses partisans, et même ses propres élus, croyez-moi, est restée arcboutée sur ses croyances anciennes sur le plan économique et social, et interprète mal selon moi le monde nouveau dans lequel nous entrons. Je persiste et signe ce que j’ai déjà dit. A chacun de partager ou non cette opinion.
Ce qui m’a le plus marqué aujourd’hui, c’est que le candidat SARKOZY a enfin ouvert les yeux du Président SARKOZY. La hauteur de vue d’un Président de la République, indispensable, ne doit pas se confondre avec la cécité en s’élevant trop haut au-dessus des préoccupations des français. Je crois, je veux croire, que le tournant est pris. Certes contraint mais, comme le joueur de tennis, c’est lorsqu’il est dominé qu’il lâche tous ses coups. Ce n’est pas gagné d’avance, comme le sport nous le montre régulièrement, mais toute situation est réversible. A nous de décider du sort de ces élections présidentielles. Et de ne pas nous réveiller avec la gueule de bois ou des regrets ensuite. Il sera trop tard.
Nicolas SARKOZY a recouvré la vue, en partie perdue jusqu’à il y a encore peu. Rappelez-vous, par exemple, tout récemment, l’affaire de la viande halal. Le sujet était peut-être opportunément lancé dans la campagne par le Front National (quoi que…, puisque cela relevait d’une information révélée lors d’un reportage à la télévision) mais le premier réflexe de Nicolas SARKOZY avait été de vouloir enterrer le sujet en indiquant que la polémique n’avait pas lieu d’être. Intoxication par des conseillers politiquement trop corrects ? Voilà la rupture que nous attendons. Il s’est ensuite heureusement rattrapé en considérant le sujet à sa juste mesure. Et encore ! L’interdit demeure puisque François FILLON, après avoir considéré que, selon lui, ces rituels relevaient plutôt de pratiques ancestrales, a dû mettre en sourdine ses déclarations. Est-il encore possible pour des athées de dire qu’ils ne croient pas en Dieu dans notre pays ? Est-il encore possible pour des athées, des agnostiques, ou même des croyants, d’avoir une opinion critique sur certaines pratiques religieuses qui font pourtant partie intégrante de la vie de la Cité, et cela quelles que soient les religions ? Est-ce possible pour des hommes politiques ? De la réponse à cette question dépendent la vigueur de notre démocratie et la défense de notre République laïque.
Aujourd’hui, à Villepinte, Nicolas SARKOZY a prouvé par certaines de ses propositions en matière de politique européenne (critique des accords de Schengen, réciprocité demandée dans les rapports commerciaux sur le plan mondial,…) qu’il était capable de sortir des discours convenus et d’ouvrir les yeux sur la réalité du monde.
Que le candidat SARKOZY redevienne vite l’homme politique capable de sentir les problèmes de notre temps et de proposer des solutions adaptées, et les français comprendront alors que, malgré les déceptions passées, il reste celui qui peut incarner un espoir de changement dans un pays où l’action est toujours freinée par mille boulets.
Je veux faire confiance à cette énergie même si je ne renie pas mes idées et n’oublie pas mes reproches. Puisse-t-il rester à l’écoute également de toutes celles et tous ceux qui portent des idées fortes pour faire bouger notre pays et, si possible, un peu notre monde.
En conclusion, que la liberté de penser et la liberté d’expression reprennent leurs droits, et tous les espoirs nous seront permis sur ce chemin retrouvé de Vérité.
Patrick CLEMENT
Boulogne, le 11 mars 2012