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ALLIANCE REPUBLICAINE DE PROGRES

DE L’ART DE GOUVERNER SANS GOUVERNER

10 Septembre 2015 , Rédigé par Patrick CLEMENT

Non, je ne vous parlerai pas de François HOLLANDE qui pourrait légitimement être affublé de ce slogan figurant dans le titre. Que dire de plus que ce qui a déjà été dit sur cet homme…

Je veux vous parler de Nicolas SARKOZY. Une question se pose : pourquoi cet homme politique pose-t-il les bonnes questions et propose selon moi de bonnes pistes de réponses quand il est en campagne électorale ou dans l’opposition, tandis que sa main tremble une fois au pouvoir ? Est-ce le syndrome de celui qui veut être aimé par tous, jusques et y compris par l’opposition ?

En lisant l’interview de Nicolas SARKOZY dans le Figaro ce matin, je me disais que nous avions enfin trouvé un homme d’Etat. Oui mais voilà, que n’a-t-il été maître à bord du navire France lors de son quinquennat, changeant de cap au grès des rafales de vent qui soufflaient un peu fort, un peu seulement pourtant ? Nous n’allons pas reprendre ici tous ses renoncements car c’est à lui que reviendrait la responsabilité de nous en expliquer les raisons. Le contrôle biométrique des étrangers abandonné en rase campagne, un débat sur l’identité nationale abandonné honteusement,… Je vous laisse compléter la liste. N’est pas Napoléon qui veut !

Sur deux pages de ce journal donc, notre ancien Président de la République fixe le cap que devrait tenir la France en termes de politique d’immigration face à la crise actuelle. Un cap indépendant manifestement, quitte à égratigner au passage ceux qui sont pourtant considérés comme des proches, Angela MERKEL, Barak OBAMA,… Je ne cite pas JUNKER dont on se demande pourquoi personne ne lui explique qu’il n’est rien qu’un homme politique / fonctionnaire au service des chefs d’Etat regroupés dans l’Union européenne.

J’ai loué en son temps le rôle d’Angela MERKEL à l’occasion de la « résolution » de la crise grecque, provisoire en tout cas… Elle défendait l’intérêt des Etats européens sur le plan financier, et celui de l’Allemagne bien entendu. En l’occurrence, je lui reconnais le droit de parler pour son pays mais elle n’est qu’une voix parmi les autres Etats européens. Rien d’autre. N’oublions pas l’incurie de l’Union européenne face à un flux migratoire gonflant inexorablement depuis plus d’un an ! Que dire de plus de ces atermoiements quand j’avais rappelé, comme beaucoup, la position courageuse de l’Australie qui pouvait se prévaloir d’un bilan plus qu’honorable de « zéro morts » en termes d’immigration par la voie des mers… tout en ayant organisé des camps d’accueil avec des pays partenaires.

Quant à Barak OBAMA, j’ai bien entendu ici ou là, mais si faiblement que personne n’a du entendre, que les Etats-Unis devraient prendre leur part dans cet accueil de réfugiés qui fait suite à des guerres enclenchées par une coalition dont ils faisaient plus que partie (!), si je ne m’abuse. Pour ma part, tous les pays membres de la coalition intervenue dans les récents conflits du Moyen-Orient, en commençant par l’Irak, devraient être autour de la table pour discuter de l’accueil des réfugiés ou de la participation à l’organisation de camps sur place, comme le suggère Nicolas SARKOZY (pour les camps…). On ne va pas refaire l’histoire, bien que cela mériterait un vrai bilan, mais maintenant il faudrait à tout le moins que tous ces pays se sentent aussi responsables des conséquences de ces conflits en matière de déplacement de populations. On ne va pas refaire l’histoire, certes, mais, par exemple, pendant des années on nous a tout de même expliqué que l’occupation de l’Irak était maintenue notamment pour permettre de former une armée irakienne digne de ce nom. Alors là, beau boulot ! Chapô les amis. Mais où est donc passée cette armée irakienne ? Voilà des sujets qui mériteraient, entre autres, d’être étudiés. Même Le Figaro s’est désisté courageusement (cf. Laure Mandeville, correspondante à Washington, sollicitée sur ce point mais qui a botté en touche alors qu’elle aurait pourtant eu la possibilité de contacter tous les responsables militaires américains retournés au bercail depuis longtemps…).

La vie est curieuse. Charles de Gaulle, après avoir incarné la Résistance, a dû se replier sur ses terres à Colombey-les-Deux-Eglises avant de revenir pour reprendre le destin de la France en main. Il savait ce qu’il voulait pour redonner de l’éclat à notre pays.

Aura-t-il un successeur ? C’est plus qu’urgent. C’est notre seul espoir désormais… avant le désastre.

Patrick CLEMENT

Boulogne, le 10 septembre 2015

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