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ALLIANCE REPUBLICAINE DE PROGRES

TRISTE NOEL AVEC LE PAPE FRANCOIS…

27 Décembre 2017 , Rédigé par Patrick CLEMENT

Hier soir, je ne sais pas pourquoi, j’ai eu tout à coup envie de regarder en « replay », en anglais dans le texte offert à nos télécommandes…, la messe de minuit, avec le pape François, dans la basilique Saint-Pierre de Rome. Ma décision était prise, je prendrai la plume le lendemain pour faire état de ma consternation. Et c’est donc avec quelque surprise que je découvre aujourd’hui, mercredi, les réactions de certains internautes ce qui aurait pu m’inciter à renoncer à mon projet mais je souhaiterais tout de même faire part de mes réflexions qui n’apparaissent pas pour certaines d’entre elles dans ce que j’ai lu, ou exprimées de manière différente, ce qui est bien normal.

J’avoue que c’est la première fois que j’assiste à cette messe de Noël à Saint-Pierre de Rome, retransmise sur France 2, dimanche soir donc, le 24 décembre.

Avant d’en venir au fond, je voudrais dire à quel point j’ai été stupéfait par l’ambiance générale de cette messe, en tout cas telle que je l’ai ressentie. D’aucuns diront que j’exagère peut-être mais, encore une fois, c’est vraiment le sentiment que j’en ai eu. Lugubre ! Oui, une messe pour un enterrement ne m’aurait pas plus plongé dans un état de tristesse. Ce grand moment pour les chrétiens que représente cette naissance symbolique du Christ le 24 décembre, à minuit, m’a paru macabre. Aussi bien les fidèles que les membres du clergé, en nombre pourtant, m’ont paru emprunts de tristesse. « Il est né le divin enfant, chantons tous son avènement… », hymne à la joie qui devrait transporter tout le monde s’est fondu dans une pâle cérémonie (je ne compte plus les bâillements surpris dans l’assistance… ce que je peux comprendre vu l’heure tardive, mais tout de même – et comme à son habitude avec France 2, nous avons eu droit à de très nombreux plans serrés sur des personnes noires dans une proportion sans commune mesure avec leur présence dans l’assemblée [ce n’est pas le fait de choisir des personnes de couleur que je relève, mais c’est cette obsession de France 2, notamment, de nous abreuver de ce genre de choix d’images dans un souci pédagogique non dissimulé…, mais l’excès est toujours un peu fatiguant !; oui, nous avons compris, nous vivons désormais dans une société mélangée mais est-il besoin d’insister aussi lourdement, « that is the question » ]).

Mais surtout, surtout, le pape François avait une mine d’enterrement. Il faudrait visionner de nouveau la messe mais je n’ai aperçu aucun sourire, aucun signe de joie pour manifester le jour de naissance de Jésus qui est donc le Christ pour les chrétiens. Rien n’exprimait la joie de cet événement extraordinaire pour les croyants. Et le pape François ânonnait d’une voix plus que monocorde. C’est à peine s’il articulait correctement de temps en temps. Soit c’est le signe de la fatigue, soit de la prise de médicaments, soit c’est une volonté affirmée… dont le sens m’échappe un peu, je l’avoue. Mais quelle consternation pour moi ! Je ne sais pas si cette messe est suivie par des téléspectateurs non chrétiens mais ce dont je suis sûr, c’est qu’en voyant une telle messe, ils n’ont guère dû être transportés de joie et d’allégresse au point d’imaginer se convertir à cette religion.

Quant au fond, je rejoins parfaitement les commentaires glanés de-ci de-là sur les réseaux sociaux. J’ai été plus que choqué de voir la naissance de Jésus carrément instrumentalisée tout le long de l’homélie du Pape. Ma première impression, confirmée au fur et à mesure que le Pape faisait passer son message, était bien confirmée. Jésus était une sorte d’immigré qu’il fallait accueillir parmi nous... Je vous fais grâce d’une exégèse précise des paroles prononcées mais nul ne pouvait ignorer la teneur de cette pensée exprimée par le pape François. Inutile non plus de revenir longuement sur ce qui est choquant dans cette instrumentalisation de cette fête de la nativité du Christ pour les chrétiens. D’une part, transformer Jésus en pseudo-immigré, il fallait oser. Mais surtout, propager ce message en forme de blâme des chrétiens qui se refuseraient à accepter l’immigration sans nuancer entre ce qui relève d’une immigration de masse concourant à mettre en danger l’équilibre et l’identité de nos nations et l’accueil d’un réfugié selon les règles de l’asile politique me semble être d’une mauvaise foi inouïe, sans jeu de mot… Nous culpabiliser alors que la simple constatation de la réalité ethnique de nos pays aussi bien d’Europe de l’Ouest que du Sud ou du Nord témoigne très visiblement de l’ouverture de nos peuples aux autres, aux immigrés donc, qui s’est manifestée tout particulièrement ces dernières décennies. C’est tout simplement une sorte d’outrage à la vérité.

Je n’insiste pas plus tant le constat est évident. Vraiment, prendre en otages en quelque sorte les chrétiens qui viennent assister à la messe de minuit pour célébrer la naissance de celui qui est pour eux le sauveur de l’humanité, pour les culpabiliser de la sorte, ne grandit pas le pape François. Le sens de la nuance et le respect de ce en quoi les chrétiens croient justifieraient de sa part un peu plus de sagesse… et de lucidité. Le temps des messages politiques n’est pas celui de la liturgie ! Enfin, c’est ce que je pensais…

Avis sans doute non partagé par tout le monde si j’en crois la jubilation non dissimulée du commentateur de France 2 qui nous invitait à réfléchir à cette homélie en relevant la phrase significative déjà lourdement marquée par le pape au cas où, pauvres ignorants stupides, nous n’aurions pas compris ce qu’il fallait comprendre. Merci et au revoir cher ami.

Que nos « élites » soient aussi aveuglées, jusques et y compris dans la sphère de nos autorités religieuses, me laisse sans voix. Décidément, à force de vouloir mettre le couvercle sur la marmite, il ne faudra pas s’étonner du résultat, un jour ou l’autre.

Patrick CLEMENT

Boulogne, le 27 décembre 2017

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