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ALLIANCE REPUBLICAINE DE PROGRES

LE GRAND BAL DE LA COMMUNICATION MEDIATIQUE

21 Mai 2012 , Rédigé par Patrick CLEMENT

 

L’état de grâce médiatique sera-t-il suffisant et durera-t-il jusqu’aux 10 et 17 juin, telle est la question ?

Au risque de ne pas paraître très original, mais ce n’est pas l’objet, il me plait de revenir sur quelques ombres perdues dans la lumière médiatique de cette nouvelle présidence. Ce n’est pas pour affliger notre nouveau Président, c’est juste pour rappeler un autre angle de vue…

-          Bien vite oubliés les FALCON pour revenir de Tulle le soir de l’élection présidentielle…

 

-     Bunkérisées les images de drapeaux où les couleurs bleu-blanc-rouge faisaient cruellement défaut, le soir de l'élection, à la Bastille. 

 

-          Bientôt envolées les promesses de candidat normal pour conserver une résidence à Paris comme « Monsieur Tout le monde », le transport par train,… Eh non, un Président de la République n’est pas un homme normal ! Surprise, surprise…

 

-      Bouche cousue et motus, concernant l'estimation du patrimoine du Président de la République, au contraire de l'étalage dans la presse occasionné par le même exercice pour ses prédécesseurs avec un zeste de soupçon de sous-évaluation.

 

 

-          Bizarrement évaporée la confusion des genres entre journalisme et militantisme ! N’est-ce pas, entre autre, Mme Audrey PULVAR ? (au fait, a-t-on retrouvé vos agresseurs d’extrême droite d’avant la campagne ?...).

 

-          Benoîtement escamotée la taille du nouveau Président, identique à celle de Nicolas SARKOZY dont on se gaussait allègrement.

 

-          Bigrement vite reléguée aux oubliettes la polémique sur Jules FERRY, que seuls nos thuriféraires de gauche savent agiter pour dénoncer en l’occurrence des propos sur la race supérieure, sortis de leur contexte historique, et ne donnant lieu à aucun vrai débat de fond sur le sens de cette civilisation à exporter, comme d’habitude.

 

-          Balayée d’un revers de main cette condamnation pénale d’un premier ministre dont on peut penser ce que l’on veut, j’en conviens, mais qui vient bien en contradiction avec les engagements de campagne.

 

-          Bémol vite accolé aux annonces de Vincent PEILLON pour remettre la semaine de classe à 5 jours sans passer sous les fourches caudines des syndicats enseignants (c’est bien le même qui faisait faux bond au dernier moment à France 2 pour un débat l’opposant à Marine LE PEN ?).

 

-      Balisé pour les prochaines semaines le détricotage des mesures pourtant encore bien timides comme celles sur les peines plancher,... et toutes les autres.

 

-          Belle mise en scène d’un voyage à Berlin pour une rencontre avec Angela MERKEL qui fera date certainement dans l’histoire diplomatique… (exceptés les pas de deux sur le tapis rouge !).

 

-          Baliverne béatement relayée sur notre retrait anticipé courageux des forces engagées en Afghanistan pour défendre la démocratie dans le monde, qui serait finalement bien accepté par les Etats-Unis (mais surtout compris comme notre nouvelle marque de fabrique de l’allié sur qui l’on peut compter et qui nous vaudra certainement une belle estime auprès des armées encore sur place…). L’honneur de la France !

 

-          Baryton resté sans voix audible, au profit de la croissance, au sommet du G8 dans une chorale où, depuis toujours (autant que je puisse m’en souvenir depuis plus de trente-cinq ans), la croissance est évidemment toujours espérée mais où les voies et moyens pour y parvenir constituent la vraie pomme de discorde.

 

Bienvenue donc dans le monde merveilleux d’une présidence enchantée. Non, ne croyez pas à l’effet du dépit qui se serait abattu sur moi pour tourner en dérision les débuts de ce quinquennat. Je veux juste, encore une fois, apporter cet éclairage sans doute un peu différent qui vient contraster avec un accent médiatique opportunément favorable un peu trop prononcé. Cela dit, emportés dans leur élan, ce sont les mêmes qui encensaient Barack OBAMA comme le sauveur de tous les temps au moment de son élection voici presque quatre ans, et qui sera vite retombé de l’Olympe pour redevenir un homme comme les autres. Un homme normal, quoi !

C’est donc juste une question de temps…, comme avait su le rappeler notre ancien président, François MITTERRAND, qui connaissait ses classiques (Miguel de Cervantès : « il faut donner du temps au temps »).

Emporté par la foudre… pardon, la foule (désolé, ma chère et regrettée Edith PIAF) ! Rendez-vous donc aux prochaines élections législatives pour que le juge de paix, le peuple français, puisse trancher… démocratiquement.

 

Patrick CLEMENT

Boulogne, le 21 mai 2012

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